Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 12:57
 Ronnie Coleman
Soulevé de terre 800 lb = 362,66 kg

Ronnie Coleman 800 Pound Deadlift Easily - wideo
DC haltères 12 X 2 à 200 lb = 90,72 kg

Presse oblique 8 X 2300 lb = 1043,28 kg


Johnnie Jackson
2008 Soulevé de terre 821 lb = 372,40 kg

2008 Développé couché 600 lb = 272,16 kg


ANALYSE DES ENTRAÎNEMENTS

Ronnie Coleman
Entraînement: Partie 1
Entraînement: Partie 2
Dos / Biceps : Rowing barre + Barre T + Haltère un bras + Biceps unilatéral pupitre + Curls marteau assis + Poulie vis-à-vis

Johnnie Jackson


Dos : rowing haltère + barre + tirage poulie basse + barre T
Epaules avec Branch Warren


Leur style d'entraînement est assez proche mais franchement il est à chier ! Ils trichent énormément et c'est du n'importe quoi dans l'exécution des mouvements. Sous couvert de faire de l'explosif, ils donnent tellement d'élan avec tout le corps que les muscles concernés n'ont plus rien à faire.

"C'EST DU GRAND N'IMPORTE QUOI !"



Suite d'analyse de l'entraînement des deux powerlifters-culturistes.

C’est ce type d’entraînement, hyper-médiatisé durant une décennie, qui a contribué à la célébrité de Coleman. Ces deux powerlifters ont été présentés afin de tenter d’analyser les divergences entre leur style d’exécution avec les techniques que nous utilisons. Cette étude pourrait débuter par une simple interrogation : N’y a-t-il pas une raison à ce « n’importe quoi » ?

« Plus triché tu meurs ! »
Les recherches scientifiques ont démontré que le moyen le plus efficace de déclencher l’anabolisme musculaire est de générer un traumatisme suffisant. Si seulement tout pouvait être aussi simple dans la pratique que sur le papier. Il n’y a rien de plus déplorable que des théoriciens experts du culturisme qui se trouvent dans l’incapacité d’appliquer leur savoir et de transpirer sous la barre. A l’inverse, ces deux powerlifters-culturistes ont compris comment procéder. Il s’agit d’envoyer la plus grosse décharge nerveuse possible, en adoptant un style de contraction hyper explosif, nécessitant une triche maximale lors de l’exécution des mouvements.

« A ne pas reproduire seul à la maison ! »
Attention à ne pas imiter cette technique, que ce soit à la maison, ou en salle. Si l’explosif constitue la meilleure stratégie de croissance musculaire, elle est également la plus dangereuse. En tant que powerlifters qui se respectent, ces deux pros font des barres et haltères l’essentiel de leur entraînement. Il ne manquait dès lors qu’un élément à ajouter pour compléter cette panoplie d’exercice et de matériel « old school » : l’explosif !
Ils ne sont bien sûr pas à leur maximum mais à 80-85% et n’ont pas inventé ce style d’exécution, qui est directement importée des stratégies utilisées en Force. Anciennement powerlifter, Coleman fait des séries courtes, lourdes avec des phases positives explosives pour arracher le poids et négatives sans retenues le fondement de son entraînement. Il faut garder à l’esprit que c'est en s'entraînant de cette manière qu'il a pu remporter 8 fois le titre suprême. A son niveau Pro, c'est le moyen le plus efficace pour gagner de la masse musculaire et il est conscient des risques. Il n’a d’ailleurs pas remis en question ce principe lorsque ses pathologies se sont multipliées.

C'est "même pire" pour Jackson, car son mouvement est encore plus explosif et il suffit de voir comment il s'entraîne en Powerlifting pour mieux comprendre. Les séries sont plus courtes, plus lourdes mais la technique reste la même, ultra explosive en positif, comme en négatif.

« Comment peut-on faire des vidéos et se montrer en exemple lorsqu'on pratique une technique aussi dangereuse ? »
La réponse est simple : la loi du commerce. C'est l'image que l'on nous a vendu de Ronnie Coleman, criant, suant, tirant et poussant comme un Titan. Visiblement, cette stratégie marketing s’est avérée concluante, dans la mesure où une majorité de culturistes ne parvient pas à se détacher, aujourd’hui encore, de ce type d’entraînement primitif. Les premières diffusions de vidéos des pros ont révolutionné le monde du bodybuilding, en offrant enfin un modèle aux amateurs, de tous niveaux désireux de ressembler un jour à leurs idoles. A cette époque, l’absence de documentation sérieuse sur les stratégies de croissance musculaire légitimait le recours à de telles références. Heureusement, cette situation a évolué...

Conclusion :
La technique hyper explosive et trichée de Coleman est la plus efficace pour gagner du muscle et tout bodybuilder doit s’en inspirer. Néanmoins, il existe d'autres techniques moins risquées pour tous les niveaux, mais aussi moins efficaces. Aux antipodes de Ronnie Coleman, Andrius Jegelevicius travaille son dos sans utiliser de technique avancée, mais reste dans la technique pure, celle qu’il s’agissait de découvrir : TIRER AVEC LES EPAULES PAS AVEC LES BRAS

Il apparaît toutefois difficile d’affirmer qu’il manque de dos...

 

Ecrit par Yves Gasser & Frédéric Fonta

Partager cet article
Repost0
31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 13:45

Voici un "patron" de carnet d'entraînement, qui est un outil INDISPENSABLE à la pratique sérieuse de la musculation.

 

Sans-titre-copie-33.JPG

 

Sans titre 1

DETAILS:

 

Lundi 24 à 17H15
3 séries : Epaules + Dos + Pecs pause 5 à 10 mn

Epaules Extérieur Elévations ext poulie
Série 1
D 10/25 10/20 10/15 et G 10/25 10/20 10/15
Série 2
D 10/30 08/25 09/20 et G 10/30 08/25 08/20
Série 3
D 10/30 10/20 09/15 et G 10/25 10/20 09/15


Dorsaux grand dorsal Tirage poulie haute
Série 1
10/80 10/65 10/50
Série 2
10/85 10/65 10/50
Série 3
10/80 10/65 10/50


Pectoraux poulie vis à vis haut
Série 1
20/25
Série 2
20/30
Série 3
20/30
Fin 18H00
Durée 25 mn

Séance bonne
Epaules ++
Dos +
Echauffement précis : 20mn

 

Ecrit par Yves Gasser et Frédéric Fonta

Partager cet article
Repost0
28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 08:18

Par Michael Gundill

Tiré du Monde du Muscle n°228

 

Le super-lent est une excellente technique pour accélérer la récupération entre deux entraînements traumatisants.

 

"Il faut absolument que votre mouvement reste fluide et que sa vitesse soit constante. La plus grosse erreur en lent est de déplacer la charge de manière erratique. Par exemple au développé couché, on explose la barre sur les 3/4 du mouvement, et on finit le dernier quart très lent pour terminer en 10 secondes. Non, la première moitié du mouvement doit être effectuée en 5 secondes, et la deuxième moitié en 5 secondes aussi.


Protocole pour culturistes
Il y a trois caractéristiques que nous n'aimons pas dans ce protocole de base.

4 au lieu de 10
Tout d'abord il nous semble que le nombre de répétitions est bien trop élevé. Plus vous allez faire de reps, plus il va falloir prendre léger, et plus la série va se prolonger dans le temps, nécessitant plus d'endurance cardiovasculaire que de force musculaire. Quatre répétitions nous semblent déjà une série longue en super-lent. Le temps sous tension en positif est alors de 40 secondes, ce qui est déjà assez conséquent, comparé au temps sous tension d'une série classique.

Ces quatre répétitions se déroulent de la façon suivante : première répétition, on s'applique bien. On dépasse les 10 secondes si possible en ralentissant au maximum. Après la première répétition, on souffle quelques secondes, car après 10 secondes d'effort intense ininterrompu, on a besoin de refaire le plein d'oxygène. La seconde répétition est bien sur plus difficile que la première. Alors on s'accroche et on s'applique à bien respecter les 10 secondes de contraction. A nouveau on souffle, cette fois un peu plus longtemps que la première fois, car la troisième répétition va être très dure. Durant cette répétition, on commence à "tricher" un peu si nécessaire, mais il faut absolument respecter les 10 secondes. On fait à nouveau une petite pause avant la quatrième répétition. Faites ce que vous pouvez lors de cette ultime rep. L'idéal étant d'avoir un partenaire afin de vous aider à finir la répétition dans un style correct, plutôt que de vous mettre à tricher. En général, après quatre répétitions, si le poids a été correctement sélectionné, on n'en peut plus. Si vous sentez cependant qu'il vous reste encore un peu de force, continuez avec un style d'exécution beaucoup plus rapide, afin de vous assurer que votre muscle donne vraiment tout ce qu'il a.

Après plusieurs années de pratique de ce protocole en quatre répétitions, nous avons fait évoluer le système en y incluant des dégressives. Nous effectuons la première répétition le plus lourd et le plus lentement possible, quitte à dépasser les 10 secondes. On se donne à fond, et tant pis pour le reste. Après cette première répétition, on diminue la charge et l'on se repose quelques secondes avant de reprendre pour une seconde répétition. A nouveau repos et dégraissage du poids. Sur la quatrième répétition, notre partenaire nous aide juste ce qu'il faut afin de terminer. En bref, nous effectuons quatre "maxis" de la manière la plus lente possible. Ce système a l'avantage de nous débarrasser des deux premières reps qui sont en général trop faciles à effectuer, par rapport aux deux dernières répétitions qui sont extrêmement difficiles. Grâce aux dégressives, le muscle "souffre" immédiatement et durant toute la série.

Abandon de la négative
Vous avez sans doute remarqué que nous n'avons pas fait mention de la phase négative. En effet, nous préférons l'abandonner complètement, et ceci pour plusieurs raisons.

Premièrement, en ne retenant pas la négative, on obtient un mouvement bien moins traumatisant. Si l'on veut traumatiser le muscle, on prend très lourd et on freine la négative en ayant un partenaire qui s'occupera de la phase positive. Ce sera un entraînement en négatif seulement. Le super-lent sera l'antithèse anti-traumatisante du négatif pur.

Deuxièmement, comme le muscle est bien plus fort en négatif qu'en positif, il apparaît illusoire d'essayer d'obtenir la résistance négative adéquate en protocole super-lent. Avec ce dernier, la phase négative est bien trop facile et le muscle en profite pour se reposer. Nous préférons redescendre la charge de manière contrôlée, mais rapidement tout de même (en 1 à 2 secondes). Bien sûr, notre partenaire pourrait "charger" la négative en appuyant sur la barre mais lorsque l'on vient d'exécuter un effort non-stop de 10 secondes, il nous apparaît préférable de reprendre son souffle plutôt que d'enchaîner sur encore 10 secondes d'efforts. Ceci ne veut pas dire que vous ne devez pas essayer. Mais il est probable que vous arriverez aux mêmes conclusions que nous.

Style fluide ou fractionné ?
Le protocole de base veut que chaque répétition en lent reste très fluide, sans brutalité. Tout doit être exécuté en douceur et à vitesse extrêmement constante. Ceci nous paraît contre-productif. Qu'il aille vite ou lentement, lorsque le muscle est lancé, il gagne toujours en inertie. Le plus dur c'est de le démarrer, ensuite il passe en quelque sorte en pilote automatique, et l'effort devient moins intense. Même si la répétition est faite en 10 secondes, on a l'impression de trop utiliser l'inertie, de tricher.

Nous utilisons une technique plus radicale : à chaque bip du métronome, on lève le poids de 2 à 5 cm puis l'on fait un stop en attendant le prochain bip. On maintien la tension musculaire sans bouger (il ne faut pas que le poids retombe non plus). Lorsque nous disons 2 à 5 cm, ce n'est pas 50 cm, ni même 10 cm. En pratiquant ainsi, il vous faut de 10 à 15 bips pour terminer le mouvement. Nous sommes donc bien au-delà des 10 s. L'avantage de ce système est que le muscle ne profite pas de l'inertie. Comme nous l'avons vu, le plus difficile pour lui est de démarrer une contraction. Avec cette technique, on le force à démarrer 10 à 15 fois lors d'une répétition. Lorsque vous maîtriserez correctement la technique fractionnée, le protocole fluide vous paraîtra être une blague.

Phase d'apprentissage indispensable
Comme nous l'avons dit, il n'est pas naturel pour un muscle de se contracter volontairement de manière excessivement lente. Une phase d'apprentissage est indispensable. Celle-ci doit être progressive et vous devez faire preuve de patience. Plutôt que d'imposer cette technique lente de but en blanc à vos muscles, commencez par ne faire que quelques répétitions en fin de séance. Sur une dernière série, lorsque vous sentez bien votre muscle, commencez par ralentir un peu vos répétitions, puis ralentissez encore un peu plus. Lorsque vous obtiendrez une bonne sensation musculaire, faites quelques stops lors de votre répétition. Faites-en ensuite de plus en plus. L'objectif étant d'atteindre les 10 à 15 stops sur une répétition. Sur le papier, cela semble simple, mais il faut du temps pour bien sentir musculairement le super-lent. Une fois cette bonne maîtrise acquise, on effectue toute sa série en super-lent, mais toujours en fin de séance. Puis faites de plus en plus de séries lentes, jusqu'à ce que vous sentiez que vous maîtrisez bien la technique. Le facteur critique à ce point est de s'assurer que vous utilisez la charge adéquate. Ce n'est qu'à ce moment que vous pouvez envisager d'entraîner complètement un muscle en super-lent lors d'une séance.

Nous avions fait quelques tentatives en super-lent après en avoir entendu parler. Sans succès. Ce n'est que lorsque nous avons vu un champion utiliser cette technique que nous avons vraiment compris de quoi il retournait. En général, lorsque l'on pense super-lent, on pense aussi super léger. Non, on doit penser super lourd. Ce n'est que lorsque que vous serez capable de prendre au moins 75 % de votre maxi (en classique) avec le super-lent que vous commencerez à comprendre de quoi il s'agit. Si vous avez l'impression de pédaler dans la semoule avec le super-lent, c'est que le muscle n'est pas encore capable de prendre très lourd tout en se contractant lentement. C'est une question d'apprentissage moteur. Cela vient avec le temps et les répétitions. Et ceci vaut, bien sûr, pour chaque muscle pris de manière individuelle !

Quels exercices choisir ?
Le super-lent est une technique éprouvante, aussi bien physiquement que mentalement. C'est pour cela que nous préférons utiliser des mouvements simples avec cette technique. L'idéal ici, ce sont les (bonnes) machines. Nous nous voyons mal faire du super-lent au squat. C'est bien plus "facile" au legs extensions. Plus facile pour faire des dégressives, ne pas perdre l'équilibre, reprendre son souffle entre les répétitions, être aidé par un partenaire… Vous aurez aussi compris que les mouvements de finition sont plus appropriés pour le lent que les exercices dits "de base". Avec du couché en super-lent, vous êtes assuré de sentir plus vos triceps que vos pecs. Pour les pecs, il vaut mieux faire du câble vis-à-vis, afin d'éliminer l'interférence négative des triceps.

Voici quelques exemple de mouvements. Pour le dos : tirage bras tendus à la poulie haute placée devant soi. Epaules : écartés assis (oiseau) à la machine ou avec haltères. Arrière d'épaules : écartés penchés en avant ou à la machine assis. Pectoraux : câbles au vis-à-vis ou butterfly. Triceps : extensions à la poulie. Biceps : curls allongés à terre sur une poulie basse. Quadriceps : legs extensions. Arrière de cuisses : legs curls (varier la position des pieds si vous sentez que l'avant du mollet commence à vous brûler). Mollets : chameau ou extension debout ou assis."
 

 

Source: http://eric-e.over-blog.com/article-29298930.html

 



Partager cet article
Repost0
17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 14:20

Nouvelles stratégies de CROISSANCE
Tiré de l'article de Michael Gundill, parut dans le Monde du Muscle, n°268, septembre 2006

KAATSU-TRAINING
Afin d'être efficace, la musculation doit être effectuée avec un maximum de charges. Avec une résistance inférieure à 65 % de la force maximale, les résultats en terme de gains de masse musculaire et de force sont en général assez modestes. Si des charges égales à 80 % du maxi sont tout à fait tolérables pour les personnes jeunes et en bonne santé, ce n'est pas le cas pour tout le monde, en particulier pour les personnes âgées. C'est pourtant ce que doit manipuler une personne qui veut progresser le plus rapidement possible. De même, un culturiste qui s'est gravement blessé peut aussi comprendre que le temps des poids extrêmes est révolu au moins pendant un moment. C'est avec la nécessité de renforcer l'intégrité de la masse musculaire des personnes âgées, sans pour autant leur faire faire des efforts extrêmes que le Kaatsu-training a été formulé.

http://kaatsu.jp/english/index.html

Qu'est-ce que le KAATSU-TRAINING ?
L'idée du Kaatsu est de faire travailler les muscles avec une charge très faible. Mais afin d'accroître la difficulté, le flux sanguin est restreint grâce à une machine, la fameuse Kaatsu-Mater...

Applications pratiques chez le culturiste.
Ce que nous apprennent ces multiples études sur le Kaatsu-Training (il existe même un journal scientifique dédié exclusivement aux recherches concernant ce type d'effort), c'est que la restriction sanguine dans un muscle entraîné va être un facteur de croissance. Comment le culturiste peut-il tirer avantage de cette découverte ? Nous avons une technique d'entraînement qui a spécialement pour but d'entraver le flux sanguin : c'est la tension continue. L'objectif de cette stratégie est de conserver la tension dans le muscle en effectuant un mouvement qui n'est que d'amplitude partielle.
Les études scientifiques ont montré qu'avec une charge correspondant à 40 % du maxi, la circulation sanguine dans le muscle entraîné commençait à être sérieusement entravée. Ceci aussi en ce qui concerne l'arrivée du sang dans le muscle que son départ. L'entraînement en tension continue permet d'exagérer ce blocage de la circulation dans le muscle donné. Il va jouer sur les deux derniers facteurs de croissance que nous avons décrits dans notre introduction, à savoir la brûlure extrême ainsi que la congestion.

 

[...]

 

Il ne faut cependant pas croire que la tension continue et le lourd sont exactement similaires. Une différence majeure va apparaître lors de la phase négative. Il n'y a que le lourd qui permet une bonne accumulation d'énergie élastique et qui permet de bien bénéficier du réflexe myotatique, afin de garantir une contraction concentrique puissante. En d'autres termes le lourd permet de mieux titrer parti du potentiel de force que recèle l'involontaire. Pour autant, il ne faut pas opposer le lourd et la tension continue car il s'agit de deux manières distinctes d'attaquer le muscle et donc d'alterner les mécanismes d'action qui vont conduire les fibres à croître.

Nous ne cesserons de le répéter, l'idéal est d'alterner les techniques (lourd et tension continue), non seulement pour tirer le meilleur de ce qu'offre chacune de ces stratégies, mais aussi pour des questions de récupération. Plus vous allez pouvoir entraîner souvent un muscle, mieux c'est, à condition d'avoir récupéré suffisamment. Le gros inconvénient du lourd et traumatisant est que l'on met un temps fou à bien récupérer, non seulement au plan musculaire mais surtout au plan nerveux. L'idée d'intercaler des séances moins traumatisantes et qui ne requièrent pas une puissance nerveuse rétablie à 100 % est donc bonne.

 

Source: Le Monde du Muscle, n°268, septembre 2006

 

Voir aussi: http://gasser-yves.fonta-frederic.over-blog.com/article-alterner-entrainement-lourd-et-entrainement-leger-pour-un-maximum-de-gains-musculaires-86699618.html

Partager cet article
Repost0
14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 19:26

BODYBUILDING ET CONDITIONNEMENT PHYSIQUE SONT DEUX OBJECTIFS DIFFERENTS!
Christophe Carrio & Rudy Coia, podcast superphysique.com du dimanche 12 juin 2011.

La logique du bodybuilding est purement plastique et esthétique, ce qui se fait très généralement avec des mouvements d’isolations, qui permettent de mettre un stress suffisant au niveau musculaire afin qu’il grossisse. Cela va à l’opposé de la logique des autres sports, durant lesquels le corps doit être appréhendé de manière globale. Cela peut poser des problèmes posturaux ou physiologiques lors de la contraction musculaire, qui est différente pour ceux deux domaines. Le bodybuilding est un entrainement musculaire spécifique à certains exercices, distincts de ceux pratiqués en conditionnement physique. La force acquise peut être transférée à une autre discipline, mais cela demande un certain temps d’adaptation. De plus, le culturisme étant une discipline qui provoque souvent des courbatures, il risque de constituer un facteur limitant pour d’autres activités. Un culturiste aura un corps plus massif qu’un athlète spécialisé dans la force athlétique, mais il ne pourra pas réaliser des performances aussi élevées.

Il est donc prépondérant de déterminer des objectifs précis afin d’élaborer un programme efficace et entretenir la motivation à court, moyen et long terme. Le conditionnement physique et le bodybuilding étant des objectifs littéralement opposés.

 

Article complet : http://gasser-yves.fonta-frederic.over-blog.com/article-apprentissage-moteur-85754147.html

Partager cet article
Repost0
11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 20:48
Intensité, ou intensification ?


L’objet de ce travail résidera dans la clarification de la définition de l’intensité, souvent problématique pour les culturistes, même les plus chevronnés. Après démonstration, sa finalité consistera en la proposition de remplacement de ce terme par celui d’intensification.

Selon le dictionnaire français, l’intensité se définit comme le niveau d’activité, de puissance. Cette notion est davantage détaillée lorsqu’elle est appliquée en physique, puisqu’elle représente la quantité d’électricité véhiculée par le système nerveux à une fréquence variable afin d’ordonner la contraction musculaire. En effet, ce dernier ne délivre pas un courant continu à une fibre musculaire, mais plusieurs impulsions par secondes. Il s’agit du concept de fréquence nerveuse, mesurée en hertz.

Les choses se compliquent légèrement lorsqu’il convient d’appliquer ce principe à l’entrainement de musculation. Arthur Jones fait certainement partie des précurseurs en ce domaine, en présentant l’intensité comme le pourcentage de force maximale disponible à un moment donné. En d’autres termes, il s’agit du pourcentage de la charge maximale qu’il est possible de déplacer lors d’un mouvement à l’instant « t ». Cette valeur n’est pas définie dans l’absolu, mais dépend des capacités physiques du moment, affectées par le stress, la fatigue, le climat, la température, l’alimentation...
Ainsi, il est probable qu’elle soit différente de celle utilisée en « t-1 », ou encore de celle qui le sera en « t+1 », sans pour autant qu’une progression soit notable (ce peut être justement l’inverse).

Comme le précise Arthur Jones, l’intensité maximale est atteinte lors de l’échec musculaire. Il ajoute que plus l’intensité est forte, plus la croissance musculaire sera conséquente. Selon les recherches scientifiques, l’intensité idéale pour l’hypertrophie se situe entre 70% et 80% du maximum, soit environ 8 à 10 répétitions.

Ces informations sont d’une importante capitale pour tout culturiste soucieux de la qualité de son entrainement, facteur déterminant de sa progression. Cependant, l’absence d’évocation des techniques d’intensification semble carencer cette présentation. Elles peuvent se définir comme des techniques hiérarchisées selon le degré de traumatisme qu’elles génèrent, destiné à accroitre l’intensité de l’entrainement. Le degré de traumatisme signifie que plus une technique est traumatisante, plus elle endommagera les muscles, les tendons, les articulations et fatiguera le système nerveux. Le point positif est que de tels dégâts génèrent un fort potentiel de croissance musculaire. Le point négatif est qu’à terme, ils peuvent provoquer des problèmes de récupération qui peuvent mener au surentrainement s’ils ne sont pas pris en considération.

Classification des techniques d’intensification selon leur degré de traumatisme (du plus au moins traumatisant):
- Le nombre de séries : plus le nombre de séries à un degré égal d’intensification, c'est-à-dire, réalisées à la même charge, avec le même nombre de répétitions et avec la même technique d’exécution est élevé et plus la séance sera traumatisante. L’objectif n’est pas de vouloir en faire trop, mais plutôt un maximum, tout en sachant s’arrêter. L’arrêt de l’exercice est marqué par une perte d’explosivité (rapidité) au cours d’une série, par rapport à la précédente. Dès lors, il est préférable de changer d’exercice, à condition qu’il permette un regain de force. Si ce n’est pas le cas, il vaut mieux arrêter d’entrainer ce muscle et passer à un autre, ou mettre tout simplement un terme à la séance.
- La masse musculaire en jeu : plus la masse musculaire sollicitée est importante et plus l’entrainement sera traumatisant. C’est pour cela qu’un exercice de base est généralement plus traumatisant qu’un exercice d’isolation
- Les temps de repos : plus ils sont élevés et plus la séance sera traumatisante
- L’enchainement des exercices : une planification aléatoire (qui change à chaque séance) sera plus traumatisante
- L’étirement : plus l’étirement sera prononcé et plus le mouvement deviendra traumatisant
- Les charges lourdes (70%-80% du maximum pour favoriser l’hypertrophie) sont plus traumatisantes que les charges légères
- L’accentuation de la phase négative : plus elle est lourde par rapport à la positive et plus elle sera traumatisante
- Les charges libres sont plus traumatisantes que les poulies ou machines
- La vitesse d’exécution des mouvements : plus elle est rapide et plus elle sera traumatisante
- L’unilatéral : augmente le degré de traumatisme dans la mesure où un muscle est en moyenne 7% plus fort en unilatéral par rapport au bilatéral, la charge déplacée pourra donc être plus élevée, tout en effectuant le même nombre de répétitions
- Les dégressives (pas plus de deux à la suite) : permettent d’entrer dans un inroad plus prononcé et sont donc plus traumatisantes que les séries sans décharge
- Les pauses pendant la série (rest/pause) : leur exécution augmente l’effet traumatisant de la série
- Les répétitions trichées : plus traumatisantes qu’un mouvement strict
- Les répétitions forcées : une série est plus traumatisante lorsque les dernières répétitions qui la composent sont légèrement forcées pour compenser le déficit de force

La série la plus traumatisante comprend trois facteurs combinés : un étirement important, un travail "lourd" et une négative accentuée (plus lourde que la positive).


Cette échelle de techniques pourrait permettre de préciser le principe d’intensité, souvent mal compris et assimilé, en le remplaçant par un autre terme, celui d’intensification.

L’intensification pourrait se définir comme le taux d’intensité (pourcentage de la charge maximale qu’il est possible de déplacer) d’un mouvement, associé au degré de traumatisme appliqué à son exécution. Ainsi, afin d’accélérer au maximum la croissance musculaire, il s’agirait d’appliquer à l’intensité idéale pour l’hypertrophie (70%-80% du maximum) des techniques d’intensifications présentées précédemment. L’objectif serait de développer l’intensivité maximale lors de l’entrainement. Evidemment, plus la séance est intensifiée et moins il sera possible d’effectuer des séries. L’existence d’une contradiction entre intensification et volume est dès lors constatable.

Maintenant que ce terme est assimilé, le dilemme du bodybuilder devient palpable. Afin de maximiser sa croissance musculaire, il doit entrainer chacun de ses muscles le plus souvent possible avec une intensification maximale. Toutefois, plus le traumatisme induit par les entrainements successifs est élevé et plus la récupération des muscles, des tendons, des articulations et du système nerveux en pâtira. Ce dernier nécessite le temps de récupération le plus long, s’élevant en moyenne à une dizaine de jours. Il constitue ainsi souvent un facteur limitant au rétablissement général de l’organisme.

Il sera dans l’obligation de varier le degré d’intensification de son entrainement, en alternant des séances traumatisantes (intensifiées), c'est-à-dire en utilisant les techniques d’intensification présentées précédemment, avec d’autres plus légères, en congestion, de préférence avec des exercices d’isolation réalisés sur une poulie ou une machine, en évitant les étirements excessifs lors de la phase négative des mouvements. Il sera alors question d’employer des techniques de désintensification. Le volume d’entrainement sera donc privilégié et les techniques d’intensification ne seront pas utilisées.

Classification des techniques de désintensification selon leur degré de traumatisme (du plus au moins traumatisant):
- La tension continue est moins traumatisante que l’étirement musculaire, associé à des rest/pauses
- Les charges légères (60%-45% du maximum) sont moins traumatisantes que les charges lourdes
- La négative au même poids que la positive est moins traumatisant que lorsqu'elle est "accentuée" (plus lourde que la positive)
- Les exercices d’isolation sont moins traumatisants que les exercices de base
- Les poulies ou les machines sont moins traumatisants que les charges libres
- L’exécution stricte du mouvement est moins traumatisante qu’une exécution trichée
- Le super-lent : consiste à effectuer la phase positive du mouvement en une dizaine de secondes. Ne pas effectuer plus du tiers de l’entrainement en super-lent. Il est toutefois possible d’élever cette part aux deux tiers dans le cadre d’un rattrapage de point faible, pour une durée limitée à quatre semaines
- La brûlure musculaire : l’idéal est de trouver la charge qui déclenche une brûlure dans le muscle sollicité à partir de la douzième répétition et de la maintenir le plus longtemps possible
- La congestion musculaire ; il s’agit d’effectuer un grand nombre de répétitions (entre 25 et 100) avec une charge environ équivalente à 50%-45% du maximum afin d’accroitre l’afflux sanguin local dans la zone musculaire recrutée

La série la moins traumatisante comprend également trois facteurs : un étirement faible, un travail léger en congestion, sur poulie ou machine.

Bien que moins intensifiées, ces séances permettront de relancer la croissance musculaire induite par l’entrainement traumatisant (intensifié), effectué précédemment, tout en accélérant la récupération. Ceci permet d’entrainer plus fréquemment un muscle sans le surentrainer, ce qui est une condition essentielle pour le développement musculaire.

Entre les deux extrêmes cités plus haut (technique la plus traumatisante/technique la moins traumatisante), chacun est "victime" de la capacité des muscles et surtout du système nerveux au stress. Ainsi, il n'y a pas réellement de techniques d'intensification meilleure qu'une autre. Il s'agit de les alterner afin de choquer en permanence le muscle pour maximiser la croissance musculaire. Plus le niveau d'un culturiste est élevé et plus il devient difficile de choquer le muscle.

Une vidéo illustrant ces propos arrivera très prochainement et nous approfondiront ce thème à la fois complexe, souvent mal compris et essentiel pour la croissance musculaire dans des articles futurs.
http://www.youtube.com/watch?v=Y0iccRabbMQ

 
Ecrit par Yves Gasser & Frédéric Fonta
Article lié: http://gasser-yves.fonta-frederic.over-blog.com/article-elaborer-son-programme-croissance-musculaire-85755697.html
Partager cet article
Repost0
10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 21:53

L’ECHAUFFEMENT

L’échauffement est souvent assimilé à une « corvée », ce qui pousse le culturiste à le "bâcler", afin d’entrer plus rapidement dans le "vif du sujet", à savoir, la séance de musculation. Il s’agit pourtant d’une étape capitale dans une séance, afin de préparer l’organisme (muscles, tendons, articulations, système nerveux, système cardio-vasculaire, respiratoire, concentration) à l’effort. Il améliore le rythme cardiaque et réduit du travail du myocarde ainsi que son besoin en oxygène. En favorisant la thermogenèse, il prévient des blessures car un muscle froid se blesse plus facilement qu’un muscle chaud. Ainsi, il convient de s’échauffer plus longtemps en hiver qu’en été, surtout en cas d’un entraînement matinal. De plus, l’augmentation de la température corporelle de 1°C (passage de 37°C à 38°C) génère une augmentation de la force maximale d’environ 7%. Cette préparation à la séance de musculation doit perdurer jusqu’à ce que l’organisme soit "chaud" (arrêter juste avant de transpirer). Par ailleurs, Les muscles sont des éléments viscoélastiques. En réduisant la viscosité, la thermogenèse accroît l’élasticité musculaire, ce qui améliore la mobilité articulaire et l’efficacité mécanique du muscle, en accélérant sa vitesse de contraction. Enfin, l’action thermogénique provoque la dilatation des vaisseaux, augmentant le débit sanguin et donc, l’apport en nutriment et en oxygène vers les muscles. L’extraction de l’oxygène contenu dans les globules rouges par les muscles, destinée à garantir la respiration cellulaire, est facilitée lorsque la température corporelle est élevée.

Pour résumer les avantages de l’échauffement :
- Amélioration du rythme cardiaque et réduction du travail du myocarde ainsi que de son besoin en oxygène
- Accélération de la circulation sanguine dans le muscle : augmentation de l’apport en nutriments et en oxygène
- Élévation de la température musculaire, ce qui accroît la force et la vitesse de contraction
- L’extraction de l’oxygène contenu dans les globules rouges par les muscles, destinée à garantir la respiration cellulaire, est facilitée lorsque la température corporelle est élevée
- Réduit la viscosité, ce qui améliore la mobilité articulaire et l’efficacité mécanique du muscle
- Prévient des blessures car il est plus difficile d’endommager un muscle « chaud »

L’objectif de cet article sera de proposer un style d’échauffement ludique et plus bénéfique que le traditionnel échauffement "barbant".

Sans titre

PARTIE I : L’ECHAUFFEMENT DE MUSCULATION EST DIFFERENT DE CELUI DES AUTRES SPORTS 
En analysant l’échauffement de manière globale, il apparaît envisageable de pouvoir le décliner en plusieurs catégories.

L’échauffement "global"
Il est possible de distinguer deux différents types d’échauffement. D’une part, l’échauffement "global" qui consiste à consacrer une quinzaine de minutes à la pratique d’une activité aérobie destinée à dérouiller et lubrifier les articulations (vélo elliptique, tapis roulant, rameur, etc...). Il prépare le cœur à l’effort, prévient les blessures et améliore le rendement des muscles. Il peut contribuer à augmenter les performances s’il est effectué à faible intensité. Cependant, s’il est trop vigoureux, il est susceptible de devenir nuisible dans des disciplines nécessitant une importante habilité motrice (musculation). En revanche, dans le cadre d’une activité aérobie pure, l’échauffement n’est pas utile et peut, au contraire, s’avérer contre-productif s’il est trop violent.
En culturisme, il est fréquent de débuter un échauffement par quelques minutes d’endurance à faible intensité.  Pourtant, cela n’est pas nécessaire, ni même recommandé. En effet, si les autres sports nécessitent une préparation générale de l’organisme à l’effort, les exercices habituellement pratiqués en musculation ne recrutent pas l’ensemble des muscles du corps, mais seulement certains, spécifiques. Dès lors, l’objectif n’est pas d’échauffer le corps dans sa globalité, mais plutôt de préparer le système de recrutement à solliciter uniquement les muscles ciblés et non les autres.

L’échauffement « spécifique »
D’autre part, l’échauffement « spécifique », dont l’objectif est de préparer le système neuromusculaire à l’effort, en agissant sur la coordination motrice intramusculaire et intermusculaire, consiste à agir précisément sur les muscles, tendons et articulations qui seront sollicités durant l’effort. Ces mouvements préliminaires devront aiguiser graduellement la motricité, afin de gagner en précision sur les exercices composants la séance. Cela devrait faciliter le recrutement des muscles ciblés durant l’entraînement et non des autres. A l’instar de l’échauffement global, la thermogenèse induite atténue les risques de blessure, lubrifie les articulations, réduit la viscosité tissulaire et améliore la circulation de l’influx nerveux et du sang.
Ce type d’échauffement prend tout son sens en culturisme, car il s’agit d’une discipline davantage traumatisante pour les articulations, les tendons et les muscles que d’autres sports, sans pour autant solliciter excessivement le cœur, sauf exceptions. Ainsi, la performance augmente lorsqu’un effort intense (musculation) est précédé d’un échauffement « spécifique » d’une durée et d’une intensité modérée. Plus le niveau de l’athlète est élevé et plus cette amélioration devient flagrante.

Les étirements
Ils sont souvent pratiqués antérieurement à diverses disciplines sportives nécessitant une importante agilité. Au contraire, en musculation, une trop grande souplesse peut perturber l’amplitude et la stabilité des mouvements. Il est donc impératif de conserver une certaine rigidité. De plus, leur l’usage est controversé. Les études scientifiques ont rapporté une baisse des performances lorsque des étirements statiques sont pratiqués antérieurement à l’entraînement. En revanche, il semble que cela ne soit pas toujours le cas dans la pratique. Certains muscles réagissent mieux aux étirements que d’autres (les cuisses ou les mollets par exemple). Par ailleurs, si des étirements sont effectués à cet instant, il convient de redynamiser le muscle, avant de débuter la séance. Toutefois, des étirements dynamiques (fentes avant, par exemple) seront d’avantage conseillés à ce moment-là. Par ailleurs, l’ensemble des muscles ne réagissent pas de la même manière à ce type d’étirements. Le chef long du triceps et les ischio-jambiers réagissent mieux à l’étirement antérieur à la séance, dans un objectif de préparation à l’effort et de prévention des blessures.

Conclusion
L’essentiel, lors d’un échauffement de musculation, contrairement aux autres sports, est de se concentrer sur les muscles, les tendons et les articulations qui seront mis à contribution au cours de la séance, en sélectionnant des exercices qui les prépareront spécifiquement à l’effort. Dès lors, la pratique du « cardio », même si elle est de courte durée, n’est pas adaptée à cet objectif.  Il est également recommandé d’éviter les étirements statiques à ce moment-là et de privilégier des étirements dynamiques, mieux adaptés à la préparation de certains muscles.

    

Sans titre-copie-1
Dans le dernier postcast de Michael Gundill, il parle de l'échauffement et préconise la même approche : 
http://www.superphysique.org/articles/les_podcast_de_michael_gundill
 Cette partie sera suivie d'une mise en pratique, il faut dire que sur l'échauffement en musculation, peu de choses ont été dites. Les seules études se rapportent toujours à la Force ou la Préparation Physique (aux Sports) qui sont en avance sur le sujet, comme sur l'ensemble de la théorie de l'entraînement en lui même. 

PARTIE II : DEUX DIFFERENTS TYPES D’ECHAUFFEMENT
Cela fait plusieurs années que de nombreux culturistes s’entrainent selon une planification pyramidale. Cependant, depuis quelques temps, la tendance s’oriente vers un échauffement articulaire et tendineux spécifique, composé de mouvements différents de ceux effectués durant la séance de musculation.

L’entrainement pyramidal 
Le standard en matière d’échauffement pour la musculation consiste à débuter un mouvement avec une charge légère, avant de l’augmenter progressivement. Il s’agit d’effectuer un exercice de base, qui sollicite les mêmes muscles, tendons et articulations que ceux recrutés lors de l’entrainement. Ainsi, il s’agira en règle générale du même exercice que celui (ou le principal) qui composera la séance. Pour une séance de pectoraux, ce sera le développé couché. Si c’est le dos qui est entrainé, ce sera du tirage vertical ou horizontal (en fonction de l’angle d’attaque sélectionné). Enfin, dans le cadre d’une planification pour le bas du corps, les mouvements de prédilection seront le squat et le soulevé de terre. En pratique, il convient d’effectuer :
20 à 30 répétitions à 20% de la charge utilisée (20kg pour du DC, tractions, rowing, SQT, SDT à 100kg)
8 à 15 répétitions à 50% de la charge utilisée (50kg pour du DC, tractions, rowing, SQT, SDT à 100kg)
4 à 6 répétitions à 75% de la charge utilisée (75kg pour du DC, tractions, rowing, SQT, SDT à 100kg)
Uniquement si la charge soulevée est lourde, il est recommandé d’ajouter une série de 1 répétition à 90% de la charge utilisée (90kg pour du DC, tractions, rowing, SQT, SDT à 100kg). Nonobstant, l’ajout de cette dernière série n’est pas nécessaire en culturisme et sera davantage adaptée à un échauffement en vue de la réalisation d’un record de « force ».

Le principal argument en faveur de cette stratégie d’échauffement est qu’elle améliore la coordination intermusculaire et prépare le système nerveux à la réalisation d’un mouvement complexe, qui sera effectué à nouveau durant la séance, avec une charge plus lourde. Cependant, elle prépare mal à l’effort certains muscles, tendons et articulations intervenants lors de ces mouvements. Cela se caractérise inévitablement par un déclin des performances, mais également par une augmentation des risques de blessures.

Nombreux sont les culturistes qui utilisent des séries pyramidales pour effectuer leurs exercices.
L’entrainement en pyramidal permet d’effectuer une à deux séries légères et relativement longues afin de préparer l’organisme à augmenter progressivement l’effort.
Une « pyramide » complète peut ressembler à ceci : 
- 20 à 25 répétitions
- 12 répétitions
- 10 répétitions
- 8 répétitions
- 6 répétitions (uniquement pour un « gros » muscle)
- Pour cette dernière série, soit le culturiste décide d’augmenter la charge et favorise la « force » (donc, 4 répétitions pour un « gros » muscle ou 6 séries pour un « petit » muscle), soit il privilégie le « volume » en la réduisant, effectuant ainsi 15 répétitions

Toutefois, en matière de croissance musculaire, peu de séries seront réellement effectives dans ce type de format. En évoquant les capacités d’hypertrophie maximale développées par les séries à 75% de 1RM (10 répétitions), il est possible de constater que seulement une série de la pyramide s’approchera de cette intensité. Celles qui précèdent ne seront pas suffisamment traumatisantes pour entrainer une telle réaction et celles qui suivent solliciteront d’avantage le système nerveux que les muscles. De plus, les premières séries risquent de fatiguer le muscle et de limiter ses capacités à supporter une intensité optimale (10 séries à 75% de 1RM).

L’échauffement articulaire spécifique
A l’opposé de ce type de planification pyramidale, un échauffement spécifique des articulations concernées par l’entrainement s’avère davantage efficace. Pour les préserver, il est impératif de penser à les échauffer en effectuant de nombreuses flexions/extensions de chaque articulation intervenant dans les exercices de la séance avec une charge légère et de préférence sur une poulie ou une machine. Ces mouvements d’isolation, réalisés en séries relativement longues (vingt-cinq à trente répétitions) gorgeront les articulations d’eau, limitant ainsi les frottements. Il faut compter un minimum de dix minutes de travail musculaire pour que l’épaisseur du cartilage atteigne sa taille maximale. Par conséquent, trois séries longues en échauffement, espacées de deux à trois minutes est une bonne base. Afin de gagner du temps, il est également possible d’effectuer chacun des exercices de préparation sous forme de circuit. Dès lors, ils seront enchainés sans temps de repos et chaque circuit sera espacé d’une à deux minutes.

Exemple d’échauffement articulaire spécifique pour le développé couché :Les muscles recrutés sont les pectoraux, les deltoïdes, les biceps, les triceps et les dorsaux. Les articulations principalement sollicitées sont les poignets, les coudes et les épaules. 
- Epaules, deltoïdes, infra-épineux, poignets : rotation « auto-stop » http://www.michaelgundill.com/blog/146 et au sol http://www.youtube.com/watch?v=0gPKuIKNvQc
- Triceps, poignets, coudes : extension des triceps à la poulie haute http://youtu.be/Ju3ea-c635o
- Dorsaux, trapèzes, poignets, coudes, épaules : rowing poulie basse pronation : http://youtu.be/qALjRE1HgkU
- Trapèzes, épaules, hauts des pecs, poignets : http://youtu.be/TpddbpkjyX0

- Biceps, tendon bicipital, poignets, poignets ; coudes, épaules : curl marteau (sans rechercher un étirement trop important) http://youtu.be/0TrmkRe9RRo

Afin d’échauffer les muscles, les tendons et articulations, il n’est pas nécessaire d’effectuer les mêmes exercices que ceux qui composent la séance. Ainsi, il est possible d’intégrer à l’échauffement des séries de rappel pour des muscles entrainés la veille ou l’avant-veille. Il s’agira, dès lors, de réaliser vingt à vingt-cinq répétitions d’un exercice d’isolation les ciblant, de préférence sur une poulie ou une machine (en évitant les charges libres) et sans forcer (en simple congestion). Il est également possible, durant cette période (échauffement), d’effectuer quelques séries d’isolation pour un point faible (muscle, ou faisceau d’un muscle en retard), aux fins de sensibiliser son recrutement et d’accroitre son intervention durant la séance.

Conclusion
Il y a deux éléments à retenir dans cette partie. La première, c’est que le pyramidal n’est pas le format d’échauffement le plus efficace pour une séance de musculation. La seconde, c’est qu’il est envisageable de briser la monotonie de l’échauffement, en réalisant une « pré-séance » à la fois ludique, mais également plus productive qu’un échauffement « classique ».

PARTIE III : CONCEPTION D’UN ECHAUFFEMENT LUDIQUE
Dans cette partie, il s’agira d’indiquer comment organiser l’échauffement du haut, puis du bas du corps, en incluant des séries de rappel, des stratégies de pré-fatigue, ainsi que de la « potentiation ». Les mouvements d’échauffement « spécifique », de rappel et de pré-fatigue doivent être, dans la mesure du possible, effectués sur du matériel « non-traumatisant », tel qu’une poulie ou une machine. Il est également préférable de cibler les muscles au maximum, en sélectionnant des exercices d’isolation, réalisés de manière stricte. 

Les exercices d’échauffement « spécifique »
Les exercices d’échauffement pour les muscles, les tendons et les articulations sont composés de une à trois séries de trente répétitions. Si la température ambiante est élevée et si la séance est effectuée dans l’après-midi, il n’est pas nécessaire de multiplier les séries d’échauffement. Une seule par exercice devrait s’avérer suffisante. En revanche, en cas d’entrainement matinal, surtout en période hivernale ou lorsque la température ambiante est faible, il est recommandé d’effectuer plusieurs séries par exercices d’échauffement (deux à trois séries).

Les exercices de rappel
Ils comportent trois séries de vingt à vingt-cinq répétitions en congestion simple, sur un (ou plusieurs) muscle(s) entrainé(s) la veille, ou l’avant-veille. Cela signifie qu’il ne faut pas forcer, même sur les dernières répétitions. Au contraire, il convient d’arrêter la série au nombre de répétitions fixé (entre vingt et vingt-cinq répétitions), alors qu’il était possible d’en effectuer davantage (environ trente à trente-cinq répétitions). L’avantage des séries de rappel pratiquées en échauffement est qu’elles permettent, en plus de faire office d’échauffement musculaire, articulaire et tendineux, d’accélérer la récupération des muscles sollicités et de relancer leur anabolisme.

Les exercices de pré-fatigue
Il s’agit d’exercices destinés à sensibiliser le recrutement moteur des points faibles (muscles en retard, malgré un entrainement acharné), afin qu’ils interviennent davantage durant la séance. L’idéal est de sélectionner un exercice d’isolation permettant de recruter au maximum le muscle, ou le faisceau musculaire ciblé, en utilisant une charge légère, permettant de faire vingt à trente répétitions sans forcer. Le nombre de séries s’élève à trois, en répétant, à chacune d’elles, le mouvement jusqu’à la « brûlure », qui décuple les sensations musculaire et aide au recrutement de la zone ciblée. Toutefois, il s’agit d’une stratégie délicate, qui peut avoir un effet inverse à celui escompté. En effet, il est possible de constater que certains muscles répondent mieux à la pré-fatigue que d’autres. Par exemple, les recherches scientifiques ont démontré que la sollicitation du grand dorsal augmentait lors des tirages à la barre fixe, lorsqu’ils étaient précédés d’un exercice d’isolation. En l’occurrence, il s’agissait du pullover. En revanche, au développé couché, le recrutement des pectoraux décroit lorsqu’il est précédé d’un exercice d’isolation (écartés) et ce sont les triceps qui prennent le relais. De manière générale, les « gros » muscles (cuisses, dorsaux, pectoraux, épaules), réagissent mieux à cette stratégie que les « petits » muscles (mollets, bras, avant-bras). Elle est d’autant plus efficace lorsque le muscle ciblé constitue une fraction de l’exercice de base effectué lors de la séance intense. C’est par exemple le cas de l’arrière de l’épaule lors des tirages pour le dos. Cependant, lorsqu’il est difficile de ressentir un muscle, il y a de grandes chances pour que l’initiation de son recrutement durant l’échauffement, en séries longues, augmente les sensations musculaires pendant l’entrainement (c’est en principe le cas pour le brachial antérieur, le haut de « pec », le droit de la cuisse).
Afin que l’amélioration du recrutement moteur soit maximale, l’entrainement du muscle, ou du faisceau musculaire ciblé par la pré-fatigue devrait se situer en début de séance.
Exemple de pré-fatigue du grand dorsal :Dernier exercice de l’échauffement : pullover poulie haute
Enchainement rapide : tirages verticaux à la barre fixe en prise pronation.

La « potentation »
La « potentiation » consiste à effectuer quelques répétitions, à amplitude partielle, avec une charge supra-maximale (la plus lourde possible). L’objectif est de générer une « décharge » nerveuse qui augmentera la force musculaire durant plusieurs minutes. Plus la masse musculaire d’un culturiste sera importante et plus cet effet sera flagrant. Ce n’est donc pas une stratégie profitable à tous. S’agissant du haut du corps, le mouvement de prédilection est le « shrug ». Pour le bas du corps, il convient d’éviter le squat, qui exercerait une importante pression sur la colonne vertébrale. Le hack squat ou la presse à cuisse sont davantage adaptés.
Si une stratégie de pré-fatigue est employée, il n’est pas nécessaire, ni même recommandé, d’effectuer une « potentiation » avant de débuter le premier exercice de la séance (qui devrait recruter principalement le muscle, ou le faisceau musculaire ciblé par la pré-fatigue). Cela n’aurait pas d’utilité car l’objectif n’est pas d’utiliser une charge « lourde », mais de solliciter au maximum la zone ciblée.
 
PARTIE IV : APPLICATION POUR LE HAUT ET LE BAS DU CORPS
Suite aux explications relatives à la conception d’un échauffement ludique, adapté au culturisme, il s’agira de présenter son application pour le haut du corps, puis, pour le bas du corps.
 
Application pour le haut du corps
En décomposant les mouvements pour le haut du corps, il est possible de constater que les articulations principalement sollicitées sont les épaules, les coudes et dans une moindre mesure, les poignets. Il s’agira donc, avant chaque entrainement, de les préparer à l’effort, a l’instar des muscles et des tendons qui y sont attachés. Ainsi, un échauffement complet du haut du corps devrait comprendre :
 
Exercices d’échauffement « spécifique »
Chaque exercice comprend une à trois séries, d’une trentaine de répétitions chacune, sans forcer.
- Echauffement du tendon bicipital : http://www.michaelgundill.com/blog/228 et http://www.michaelgundill.com/blog/149
- Echauffement du tendon bicipital, sans trop rechercher l’étirement : http://www.michaelgundill.com/blog/22
- Echauffement de l’infra-épineux :
http://www.michaelgundill.com/blog/146 et au sol http://www.youtube.com/watch?v=0gPKuIKNvQc">http://www.michaelgundill.com/blog/146 et au sol http://www.youtube.com/watch?v=0gPKuIKNvQc

Idéalement, pour un échauffement complet de la coiffe des rotateurs, il conviendrait de réaliser l’ensemble des mouvements présentés dans cette vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=EV8kmSr6SiA

Echauffer le buste en moins de deux minutes (en ajoutant un exercice d'isolation de l'infra-épineux, présenté ci-dessus) :
http://www.michaelgundill.com/blog/456

Exercices de rappel
Naturellement, il ne s’agit pas d’effectuer l’ensemble des exercices présentés ci-après, mais de sélectionner celui, ou ceux, sollicitant le, ou les muscles, entrainés la veille ou l’avant-veille et sur lesquels il est nécessaire d’effectuer un rappel. Pour cela, il convient d’effectuer vingt à vingt-cinq répétitions, sans forcer, sur poulie ou machine.
 

1- Rappel pour le haut du corps
Ces exercices de rappel permettent de préparer à l’effort les articulations, les muscles et les tendons principalement sollicités durant les séances de haut du corps. En ce sens, il apparait judicieux de les incorporer à l’échauffement.

 

Biceps :
- Stretch curl de poulie basse à haute Muscle(s) recruté(s) : biceps, tendon bicipital, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude : http://www.youtube.com/watch?v=SE6uKIFkEdQ
- Curl au pupitre à 45° à la poulie basse (unilatéral) Muscle(s) recruté(s) : biceps, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude : http://www.youtube.com/watch?v=w9sT1LZjLB0&feature=player_embedded
 
Triceps :

- Extension triceps à la poulie haute face à la poulie (unilatéral) Muscle(s) recruté(s) : triceps, deltoïde antérieur, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude : http://www.michaelgundill.com/blog/167
- Extension triceps à la poulie haute au-dessus de la tête(unilatéral) Muscle(s) recruté(s) : triceps, deltoïde antérieur, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude : http://www.youtube.com/watch?v=gp8LmXU5_c4
 
Epaules :
- Elévation latérale à la poulie basse Muscle(s) recruté(s) : deltoïde latéral, supra-épineux, triceps, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, épaule : http://www.youtube.com/user/GASSERYVESMARTINE#p/u/6/aTvBcHwHRWQ (pour un rappel, il convient d’éviter les mouvements explosifs)

- Elévation latérale à la poulie basse, buste penché Muscle(s) recruté(s) : deltoïde postérieur, trapèze, triceps, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, épaule : http://www.michaelgundill.com/blog/182


Pectoraux :

- Cross-over pour la partie centrale des pectoraux (unilatéral) Muscle(s) recruté(s) : pectoraux, dorsaux, deltoïde antérieur, biceps, triceps, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude, épaule : http://www.youtube.com/watch?v=jJNYNPJHmf8&feature=related
- Isolation de la partie supérieure des pectoraux Muscle(s) recruté(s) : pectoraux, dorsaux, deltoïde antérieur, biceps, triceps, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude, épaule : http://www.michaelgundill.com/blog/156
 
Dorsaux :
- Pullover poulie haute avec une corde (rappel grand dorsal) Muscle(s) recruté(s) : grand dorsal, triceps / Articulation(s) sollicitée(s) : épaule: http://www.youtube.com/watch?v=0khkYXJgVs0&feature=player_embedded
- Rotation grand rond à la poulie (rappel grand rond) Muscle(s) recruté(s) : grand rond, petit rond, deltoïde antérieur, triceps, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude, épaule : http://www.youtube.com/watch?v=ykDsKHHmbJc&feature=player_embedded et au sol http://www.youtube.com/watch?v=_b-DZ5tBvio
- Rowing à 45° unilatéral à la poulie basse, en insistant sur la partie basse des trapèzes Muscle(s) recruté(s) : trapèzes, grand dorsal, grand rond, biceps, triceps, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude, épaule : http://www.michaelgundill.com/blog/172
 
2- Rappel pour le bas du corps
Contrairement aux mouvements présentés précédemment, les exercices suivants ne préparent pas à l’effort les articulations, les muscles et les tendons principalement sollicités durant les séances de haut du corps. Dès lors, il n’est pas nécessaire, ni recommandé de les joindre à l’échauffement. En revanche, ils peuvent être pratiqués en fin de séance, car cela peut accélérer la récupération.

Ischio-jambiers

- Soulevé de terre jambe tendue unilatéral Muscle(s) recruté(s) : ischio-jambier, fessier / Articulation(s) sollicitée(s) : hanche : http://www.youtube.com/watch?v=7eACTTzeh-E
- Leg curl debout à la poulie basse ou sur une machine Muscle(s) recruté(s) : ischio-jambier, fessier, mollet / Articulation(s) sollicitée(s) : cheville, genou, hanche : http://www.youtube.com/watch?v=YaWg6_34uQs

Quadriceps

- Leg extension couché à 180° (droit de la cuisse) Muscle(s) recruté(s) : droit de la cuisse, quadriceps / Articulation(s) sollicitée(s) : genou : http://www.youtube.com/watch?v=xI_sfJLsOkY&feature=player_embedded
- Presse à cuisse oblique Muscle(s) recruté(s) : quadriceps, ischio-jambier, fessier, mollet / Articulation(s) sollicitée(s) : cheville, genou, hanche : http://www.youtube.com/watch?v=l2-vlWYeEqk&feature=player_embedded
 
Mollets
L’amplitude est meilleure en unilatéral
- Extension du mollet debout, jambe légèrement fléchie Muscle(s) recruté(s) : gastrocnémien, soléaire / Articulation(s) sollicitée(s) : cheville : http://www.youtube.com/watch?v=yQv9y1oHitc&feature=relmfu
- Extension du mollet assis Muscle(s) recruté(s) : soléaire / Articulation(s) sollicitée(s) : cheville : http://www.youtube.com/watch?v=IgZ4Dr-HLcc&feature=relmfu
 
Exercices de pré-fatigue
Au même titre que ceux de rappel, il n’est pas nécessaire d’effectuer l’ensemble des mouvements présentés, mais de les choisir en fonction des points faibles, dont il s’agira d’accentuer le recrutement durant la séance. Il conviendra d’effectuer trois séries du, ou des exercices sélectionnés, comprenant chacune au moins trente répétitions. L’objectif étant de ressentir une forte sensation de « brûlure » sur le muscle, ou le faisceau du muscle ciblé et de la maintenir.
 
Avant une séance de biceps, coudes en avant du buste :
- Pré-fatigue du brachial antérieur : brachial curl à la poulie haute Muscle(s) recruté(s) : brachial, biceps, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : coude http://www.michaelgundill.com/blog/451
 
Avant une séance de tirages verticaux pour le dos :
- Pré-fatigue du grand dorsal : pullover poulie haute avec une corde Muscle(s) recruté(s) : grand dorsal, triceps / Articulation(s) sollicitée(s) : épaule : http://www.youtube.com/watch?v=0khkYXJgVs0&feature=player_embedded
- Pré-fatigue du grand rond : rotation grand rond à la poulie Muscle(s) recruté(s) : grand rond, petit rond, deltoïde antérieur, triceps, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude, épaule : http://www.youtube.com/watch?v=ykDsKHHmbJc&feature=player_embedded et au sol http://www.youtube.com/watch?v=_b-DZ5tBvio
- Pré-fatigue de l’arrière d’épaule : élévation latérale à la poulie basse, buste penché Muscle(s) recruté(s) : deltoïde postérieur, trapèze, triceps, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, épaule : http://www.michaelgundill.com/blog/182
 
Avant une séance du tirages horizontaux pour le dos :
- Pré-fatigue pour le bas des trapèzes : rowing à 45° unilatéral à la poulie basse, en insistant sur la partie basse des trapèzes Muscle(s) recruté(s) : trapèzes, grand dorsal, grand rond, biceps, triceps, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude, épaule : http://www.michaelgundill.com/blog/172
- Pré-fatigue pour l’arrière d’épaule : rotation « auto-stop » Muscle(s) recruté(s) : infra-épineux, deltoïde postérieur, triceps / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude, épaule : http://www.michaelgundill.com/blog/146 et au sol http://www.youtube.com/watch?v=0gPKuIKNvQc
 
Avant une séance de pectoraux :

- Pré-fatigue du haut des pectoraux : isolation de la partie supérieure des pectoraux Muscle(s) recruté(s) : pectoraux, dorsaux, deltoïde antérieur, biceps, triceps, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude, épaule : http://www.michaelgundill.com/blog/156


Application pour le bas du corps
Au cours des entrainements pour le bas du corps, les articulations principalement sollicitées sont les chevilles, les genoux et les hanches. Avant chaque séance, il conviendra, dès lors, de les échauffer, ainsi que les muscles et les tendons qui y sont rattachés. Cette phase de préparation devrait comprendre :
 
Exercices d’échauffement « spécifique »
Chaque exercice comprend une à trois séries, d’une trentaine de répétitions chacune, sans forcer.
- Echauffement du genou et des quadriceps : leg extension assis Muscle(s) recruté(s) : quadriceps / Articulation(s) sollicitée(s) : genou : http://www.youtube.com/watch?v=pT-BIVTf7uI
- Echauffement de la hanche et du droit de la cuisse : relevé de jambe unilatéral Muscle(s) recruté(s) : ischio-jambier, fessier / Articulation(s) sollicitée(s) : hanche : http://www.youtube.com/watch?v=ECGoC9sLXh4
- Echauffement des chevilles : extension des mollets debout Muscle(s) recruté(s) : gastrocnémien, soléaire / Articulation(s) sollicitée(s) :  cheville : http://www.youtube.com/watch?v=yQv9y1oHitc&feature=relmfu

Attention : Il faut sélectionner le, ou les exercices suivants, en accord avec l’angle d’attaque des ischio-jambiers lors de la séance pour le bas du corps.
- Etirement des ischio-jambiers : soulevé de terre unilatéral jambe tendue Muscle(s) recruté(s) : ischio-jambier, fessier / Articulation(s) sollicitée(s) : hanche : http://www.youtube.com/watch?v=7eACTTzeh-E
- Etirement dynamique du bas des ischio-jambiers en contractant le haut : fentes glissées  Muscle(s) recruté(s) : ischio-jambier, quadriceps, fessier, mollet / Articulation(s) sollicitée(s) : cheville, genou, hanche : http://www.youtube.com/watch?v=RYvDIpfhquY&feature=player_embedded
- Etirement dynamique du haut des ischio-jambiers en contractant le bas : leg curl debout à la poulie basse ou sur une machine, en avançant le buste lors de la contraction Muscle(s) recruté(s) : ischio-jambier, fessier, mollet / Articulation(s) sollicitée(s) : cheville, genou, hanche : http://www.youtube.com/user/GASSERYVESMARTINE#p/u/7/jGYP8LfkOIw
 
En fonction des exercices composant la séance jambe, il peut apparaitre nécessaire de préparer l’infra-épineux à un recrutement indirect. En effet, bien que son action ne soit pas flagrante, il participe aux mouvements de jambes lors desquels la main saisit une charge. C’est par exemple le cas du soulevé de terre et des mouvements de « poussée » (fentes lestées, squat). Malheureusement, il est souvent négligé durant l’échauffement du bas du corps et génère, dans la majorité des cas, des pathologies qui peuvent être aisément prévenues. Pour cela, il suffit de l’échauffer, de manière « spécifique » : http://www.michaelgundill.com/blog/146 et au sol http://www.youtube.com/watch?v=0gPKuIKNvQc
 
Exercices de rappel
Au même titre que les groupes musculaires du haut du corps, il ne s’agit pas d’effectuer l’ensemble des exercices présentés ci-après, mais de sélectionner ceux qui recrutent les muscles entrainés la veille ou l’avant-veille.
 
1- Rappel pour le bas du corps
Le principe est identique à celui utilisé pour le haut du corps. Ainsi, ces exercices de rappel permettent de préparer à l’effort les articulations, les muscles et les tendons principalement sollicités durant les séances de jambes. En ce sens, il apparait judicieux de les incorporer à l’échauffement. Evidemment, il n’est pas nécessaire de faire un « doublon » dans le choix des exercices. Par exemple, si les mollets sont effectués en rappel, il est possible de se dispenser d’un échauffement spécifique de la cheville, car ce mouvement s’en charge parfaitement. Par la même occasion, l’exécution du leg extension couché à 180° constitue un bon mouvement de préparation du genou à l’effort.


Ischio-jambiers
- Soulevé de terre jambe tendue unilatéral Muscle(s) recruté(s) : ischio-jambier, fessier / Articulation(s) sollicitée(s) : hanche : http://www.youtube.com/watch?v=7eACTTzeh-E
- Leg curl debout à la poulie basse ou sur une machine Muscle(s) recruté(s) : ischio-jambier, fessier, mollet / Articulation(s) sollicitée(s) : cheville, genou, hanche : http://www.youtube.com/watch?v=YaWg6_34uQs
 
Quadriceps
- Leg extension couché à 180° (droit de la cuisse) Muscle(s) recruté(s) : droit de la cuisse, quadriceps / Articulation(s) sollicitée(s) : genou : http://www.youtube.com/watch?v=xI_sfJLsOkY&feature=player_embedded
- Presse à cuisse oblique Muscle(s) recruté(s) : quadriceps, ischio-jambier, fessier, mollet / Articulation(s) sollicitée(s) : cheville, genou, hanche : http://www.youtube.com/watch?v=l2-vlWYeEqk&feature=player_embedded
 
Mollets
L’amplitude est meilleure en unilatéral
- Extension du mollet debout, jambe légèrement fléchie Muscle(s) recruté(s) : gastrocnémien, soléaire / Articulation(s) sollicitée(s) : cheville : http://www.youtube.com/watch?v=yQv9y1oHitc&feature=relmfu
- Extension du mollet assis Muscle(s) recruté(s) : soléaire / Articulation(s) sollicitée(s) : cheville : http://www.youtube.com/watch?v=IgZ4Dr-HLcc&feature=relmfu

2- Rappel pour le haut du corps
Contrairement aux mouvements présentés précédemment, les exercices suivants ne préparent pas à l’effort les articulations, les muscles et les tendons principalement sollicités durant les séances de bas  du corps. Dès lors, il n’est pas nécessaire, ni recommandé de les joindre à l’échauffement. En revanche, ils peuvent être pratiqués en fin de séance, car cela peut accélérer la récupération.
 
Biceps :
- Stretch curl de poulie basse à haute Muscle(s) recruté(s) : biceps, tendon bicipital, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude : http://www.youtube.com/watch?v=SE6uKIFkEdQ
- Curl au pupitre à 45° à la poulie basse (unilatéral) Muscle(s) recruté(s) : biceps, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude : http://www.youtube.com/watch?v=w9sT1LZjLB0&feature=player_embedded
 
Triceps :
- Extension triceps à la poulie haute face à la poulie (unilatéral) Muscle(s) recruté(s) : triceps, deltoïde antérieur, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude : http://www.michaelgundill.com/blog/167
- Extension triceps à la poulie haute au-dessus de la tête(unilatéral) Muscle(s) recruté(s) : triceps, deltoïde antérieur, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude : http://www.youtube.com/watch?v=gp8LmXU5_c4
 
Epaules :
- Elévation latérale à la poulie basse Muscle(s) recruté(s) : deltoïde latéral, supra-épineux, triceps, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, épaule : http://www.youtube.com/user/GASSERYVESMARTINE#p/u/6/aTvBcHwHRWQ (pour un rappel, il convient d’éviter les mouvements explosifs)

- Elévation latérale à la poulie basse, buste penché Muscle(s) recruté(s) : deltoïde postérieur, trapèze, triceps, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, épaule : http://www.michaelgundill.com/blog/182


Pectoraux :
- Cross-over pour la partie centrale des pectoraux (unilatéral) Muscle(s) recruté(s) : pectoraux, dorsaux, deltoïde antérieur, biceps, triceps, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude, épaule : http://www.youtube.com/watch?v=jJNYNPJHmf8&feature=related
- Isolation de la partie supérieure des pectoraux Muscle(s) recruté(s) : pectoraux, dorsaux, deltoïde antérieur, biceps, triceps, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude, épaule : http://www.michaelgundill.com/blog/156
 
Dorsaux :
- Pullover poulie haute avec une corde (rappel grand dorsal) Muscle(s) recruté(s) : grand dorsal, triceps / Articulation(s) sollicitée(s) : épaule: http://www.youtube.com/watch?v=0khkYXJgVs0&feature=player_embedded
- Rotation grand rond à la poulie (rappel grand rond) Muscle(s) recruté(s) : grand rond, petit rond, deltoïde antérieur, triceps, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude, épaule : http://www.youtube.com/watch?v=ykDsKHHmbJc&feature=player_embedded et au sol http://www.youtube.com/watch?v=_b-DZ5tBvio
- Rowing à 45° unilatéral à la poulie basse, en insistant sur la partie basse des trapèzes Muscle(s) recruté(s) : trapèzes, grand dorsal, grand rond, biceps, triceps, avant-bras / Articulation(s) sollicitée(s) : poignet, coude, épaule : http://www.michaelgundill.com/blog/172

 
Exercices de pré-fatigue
Les possibilités de pré-fatiguer les muscles du bas du corps sont moindres, en comparaison avec ceux composants le haut du corps. Afin de se concentrer sur une zone en retard, il s’agira donc de le toucher durant l’exécution d’un exercice spécifique à son recrutement. Par exemple, l’action de la partie basse du quadriceps est amplifiée lorsqu’elle est effleurée par la main pendant les répétitions à la presse à cuisse (ou tout autre mouvement spécifique).
En revanche, le droit de la cuisse est un muscle souvent en retard et difficile à recruter, dans la mesure où il faut pencher le buste à 180° vers l’arrière pour permettre son intervention. Dès lors, il peut s’avérer intéressant d’initier son recrutement durant l’échauffement des jambes en réalisant trois séries de relevé de jambe unilatéral jusqu’à ressentir une forte « brûlure » (au moins trente répétitions). L’objectif étant de maintenir cette sensation le plus longtemps possible. Ce mouvement, effectué antérieurement au leg extension couché à 180°, devrait accroitre la sollicitation du droit de la cuisse. Elle augmentera d’autant plus en touchant ce muscle avec la main lors de sa contraction.

 

CONCLUSION GENERALE
Il faut s’abstenir de concevoir l’échauffement comme une phase rebutante, simplement destinée à prévenir les blessures et préparer l’organisme à l’effort, dans l’espoir d’accroitre les performances. Comme chacun le sait, il s’agit d’une étape indispensable à toute séance de musculation. Cependant, il apparait que le standard d’échauffement, présenté depuis des années par un grand nombre de  culturistes amateurs et professionnels, peut recevoir plusieurs améliorations. Dès lors, s’il y a une chose importante à retenir dans cet article, c’est qu’il est possible de le rendre ludique, tout en augmentant sa productivité. Pour cela, il convient d’accepter de modifier ses (mauvaises) habitudes. 
 
 Ecrit par Yves Gasser & Frédéric Fonta

Sources :
-  Méthode Delavier 1 & 2, par Gundill et Delavier aux éditions Vigot
-  http://www.superphysique.org/articles/lechauffement_avant_une_sceance_de_mu…http://www.superphysique.org/articles/lechauffement_avant_une_sceance_de_mu…
- http://gasser-yves.fonta-frederic.over-blog.com/article-effet-des-etirements-durant-l-echauffement-86604213.html

- http://gasser-yves.fonta-frederic.over-blog.com/article-echauffement-passif-et-echauffement-actif-86601168.html

 

 

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 20:35

J'ai attendu des années, essayé des centaines de programmes pour progresser lentement et péniblement. Dans les années 80 à chaque sortie de revues je changeais d'entraînement avec l'espoir fou que enfin le SUPER PUMP, MAXI GAIN... ou autre gros titre made in USA, allait être pour moi ! J'ai failli me résoudre à accepter que je n'étais pas fait pour la musculation. La blague qui circulait dans les années 90 était de se dire : "Il ne te reste plus qu'à porter plainte contre tes parents". Certaines de ces méthodes existent encore et continuent à emballer au moins durant quelques semaines des milliers de pratiquants. Puis elles disparaissent submergées par la dernière recherche de quelque entraîneur à la réputation mondiale ou de Mr Olympia, si ce n'est de l'ex ou du futur. Mais toutes ne meurent pas, elles sommeillent, un temps de disgrâce, pour réapparaitre l'année d'après !La vérité c'est que cette constante sur des dizaines d'années leur donne une certaine crédibilité. On ne peut pas le nier, elles ont été testées par des milliers voir des millions de pratiquants. Personne n'a fait de statistiques sur les résultats obtenus mais on peut supposer qu'il y en a eu plus de positifs que de négatifs. Car c'est finalement dans la réussite de la pratique qu'une méthode s'inscrit dans les tablettes de la bible du bodybuilding.Malheureusement beaucoup de pratiquants emballés un premier temps par le changement que l'on sait salutaire pour lutter contre l'habitude, seront déçus du peu de résultats obtenus et abandonneront. Certains crieront haut et fort que la dite méthode ne vaut rien, d'autres pour ne pas paraître stupides diront que c'était un passage obligé dans leur progression et ils n'auront peut-être pas tort. Chacun en tous cas continuera sa croisade à la recherche de la solution miracle.Celle qui enfin lui apportera la satisfaction du devoir accompli parce que reconnaissons que ce serait largement mérité. Connaissez vous une autre activité ou un autre sport aussi ingrat que la musculation ? Tant d'énergie dépensée pour rien et parfois même pour pire : une blessure par exemple. Vous allez me dire arrête de radoter Yves, tu n'as pas essayé la : " Pas de travail sans résultat" !Jamais dans toutes ces années de quête, je n'ai vu une seule méthode s'inquiéter de moi. Me dire : "Si cela ne marche pas pour toi, c'est que ton corps n'est pas fait pour cette méthode !" Pourtant autour de moi, des grands champions et même des chercheurs se trituraient les méninges pour théoriser sur la manière la plus efficace de PEINER POUR GAGNER. Après toutes ces années passées à tourner en rond, j'aurai pu mille fois abandonner. Faire autre chose, m'occuper de moi autrement, de façon plus constructive. Imaginons : trente cinq années à jouer du banjo, dix heures par semaine sans compter la centaine d'heures restante à ne penser et vivre que pour ce fabuleux intrument de musique. A l'heure actuelle je serai un expert de la corde pincée, au minimum une gloire locale. Oublions la notoriété, ce n'est pas pour elle que j'ai tourné en rond plus de la moitié de ma vie. C'est pour moi, pour satisfaire un besoin venu de nul part, celui de sculpter mon corps. Rassurez-vous je ne vais pas mourir idiot, j'ai enfin trouvé les instruments qui vont me permettre de modeler et tailler dans la bête pour en faire une statue grecque digne d'Apollon. C'est au crépuscule de ma vie de culturiste qu'enfin la lumière fut.

CRITERES GENERAUX DE L’ANALYSE DU PHYSIQUE

Vous lisez trop souvent qu'il faut se baser sur les connaissances pratiques offertes par l'anatomie et la morphologie pour élaborer votre programme de façon cohérente. Oui, mais en français qu'est-ce que cela veut dire ? C'est ce que nous allons essayer de découvrir ensemble. Au terme de cette lecture, vous devriez être en mesure d’analyser votre physique face au miroir et détecter d’éventuels points forts et/ou faibles.
Pour d’avantage de lisibilité, une partie de cet article sera rédigé sous forme d’abréviations. De plus, au fil de votre lecture, certains documents (liens hypertextes) vous expliqueront comment développer et d’équilibrer au maximum chacun des muscles de votre corps. L’objectif final étant de s’approcher au maximum de la ligne idéale recherchée en bodybuilding.

LA LIGNE IDEALE EN BODYBUILDING
L’objectif de tout culturiste, quelque soit son niveau, est de maximiser sa croissance musculaire. Tout le monde sait cela...
Cependant, un élément souvent négligé dans le milieu amateur est l’harmonie du physique. Le « Saint Graal » du bodybuilding est, au-delà du développement musculaire, la recherche de la « ligne idéale ». Bien chanceux sera celui dont sa génétique lui permettra d’atteindre ce but ultime, mais ce n’est malheureusement pas souvent pas le cas, même au plus haut niveau professionnel.
A défaut de pouvoir bénéficier du physique « parfait », il convient de s’en approcher au maximum.
Quelles sont ces caractéristiques tant convoitées ?

De face, le culturiste « idéal » doit présenter des épaules larges et globuleuses, fixées à chaque extrémité du sommet d’un torse dont les muscles semblent liés les uns aux autres sans aucun espace « vide », formant ainsi une masse compacte qui descend en « V » jusqu’à une taille fine, marquée par une sangle abdominale écorchée et saillante. Décollées du buste, ses jambes sont aussi larges au niveau des hanches que des genoux. La partie interne de ses quadriceps (faisceau médial) est distinctement séparée de la partie externe (faisceau latéral), tout aussi massive, par un muscle vertical imposant (droit de la cuisse).

De dos, ses avant-bras puissants épousent parfaitement ses bras galbés, détachés d’un arrière d’épaule volumineux par une ligne transversale. Son dos, marqué de multiples « boules », n’est ni trop large, ni trop épais, mais équilibré et s’évase jusqu’à ses fessiers striés. Ses ischio-jambiers, tant développés à l’intérieur (semi-tendineux et semi-membraneux) qu’à l’extérieur (biceps fémoral), sont galbés et ses jambes s’achèvent par des mollets épais.

LES POINTS FAIBLES « CLASSIQUES »
« Nous sommes tous différents », mais il y a tout de même des points faibles que l’on retrouve chez la majorité des culturistes amateurs. Il est alors temps de ranger son orgueil et de commencer à réfléchir à une stratégie adaptée à leur correction.

De face, le plus souvent, le manque de haut et d’intérieur de « pec » est flagrant et les épaules manquent de largeur. Lorsque le physique est relativement « sec », le haut des abdominaux est apparent, mais le bas reste en retard. En analysant les jambes, l’intérieur est plus développé que l’extérieur et le droit de la cuisse est souvent inexistant, sans compter qu’elles descendent en « carotte », à cause d’un retard de la partie basse des quadriceps sur la partie haute.

De dos, l’arrière d’épaule est sous-développé par rapport aux autres faisceaux. Le dos est souvent déséquilibré (épaisseur/largeur) et manque d’évasement. Dans la majorité des cas, l’infra-épineux est également négligé. En descendant, les ischio-jambiers, dont le retard sur les quadriceps est clairement visible, manquent de galbe et s’achèvent sur des mollets de « poulet ».

Bien évidemment, inutile de rechercher de tels points faibles chez les finalistes d’Olympia ! Plus le niveau d’un culturiste sera élevé et plus il faudra affiner l’analyse de son physique pour déterminer ses carences.

Lorsque vous serez en mesure d’évaluer, seul face au miroir, quels sont vos points forts/faibles, le moment sera venu de réagir et le plus tôt sera le mieux !

http://gasser-yves.fonta-frederic.over-blog.com/article-apprentissage-moteur-85754147.html


PARTIE I : LE HAUT DU CORPS

LA LARGEUR DE CLAVICULE
- Etroit de clavicules = largeur de dos réduite = isoler le grand dorsal avec du pullover ( http://www.superphysique.org/exercices/pull_over_debout_a_la_poulie_haute ou http://www.superphysique.org/exercices/pull_over )
- Etroit de clavicules = largeur d’épaules réduite = extérieur d’épaules   galbe du triceps
- Etroit de clavicules = surveiller le développement des trapèzes car ils augmentent l’aspect étriqué et limitent le recrutement du deltoïde
- Large de clavicules = difficultés de recrutement des « pecs » = isoler les « pecs » avec écartés à la poulie

Clavicules étroites (Phil Heath) :
   
Sans titre-copie-3

Clavicules larges (Paul Dillett) :
   
Sans titre-copie-4

Etroit de clavicules et large d’épaules
Sans titre-copie-5
Dennis Wolf (en bas) a des clavicules larges, alors que celles de Markus Ruhl (en haut) sont étroites. Ce qu’il est intéressant de remarquer c’est que, malgré son étroitesse de clavicules, ce dernier est parvenu à développer une largeur d’épaules impressionnantes.

En raison de leur développement musculaire « hors norme », l’architecture squelettique des culturistes professionnels est difficile à évaluer. Afin d’être en mesure de l’analyser de manière précise, il faudrait consulter des photos de leur début. Pour certains, en effectuant une estimation du rapport hauteur/largeur, il est possible de constater leur étroitesse de clavicules. En revanche, ce critère est moins flagrant chez d’autres, que l’on aurait tendance, à tort, à classer dans les « larges », en raison de leur niveau d’hypertrophie des épaules.

LES EPAULES LARGES : http://gasser-yves.fonta-frederic.over-blog.com/article-des-epaules-de-titan-sans-se-blesser-85753208.html

- Equilibre avant/arrière = il faut que arrière d’épaule soit plus haut que faisceau latéral et antérieur du deltoïde, mais souvent, l’arrière est en retard = améliorer le recrutement moteur du faisceau postérieur (élévations latérales buste penché unilatérales à la poulie en désactivant l’avant-bras avec des sangles)
- Equilibre épaules/trapèzes (surtout si épaules étroites) = améliorer le recrutement moteur du deltoïde (isolation en unilatéral à la poulie en désactivant l’avant-bras avec des sangles)

Exemple d’équilibre des faisceaux du deltoïde (Alexandre Nataf) :
Sans-titre-copie-6.JPG
Il est possible de constater que la partie arrière du deltoïde est plus haute que l’avant et que l’extérieur de l’épaule.

Exemple d’arrière d’épaule et d’infra-épineux très développés et massifs (Claude Groulx) :
   
Sans-titre-copie-7.JPG

LA LARGEUR DE HANCHE
- Masquer la largeur du tour de hanche en insistant sur le développement de la largeur du dos

LES ABDOMINAUX : LA TAILLE FINE
- Faible développement du droit de l’abdomen
- Equilibre haut/bas = souvent, retard du bas sur le haut = il faut améliorer le recrutement moteur du bas car, même pour les exercices spécifiques à la partie basse, c’est le grand droit qui a tendance à intervenir
- Graisse sous-cutanée couvrant les abdominaux
- Manque de tonus de la sangle abdominale   graisses viscérale = gros ventre = travail du transverse
- Des obliques très développés épaississent la taille, mais il est rare d’atteindre un tel niveau de développement = travailler léger et en séries longues, en conservant la contraction quelques secondes
- Certaines personnes ont huit « abdos », alors que d’autres n’en ont que six = cela dépend d’une prédisposition génétique et ne peut être altéré par un facteur externe (entrainement ou autre)
- ZONE DE STOCKAGE : l’abdomen, chez l’homme, est une zone de stockage de graisse = en parallèle d’un régime hypocalorique, il faut travailler spécifiquement les « abdos » avec une charge légère et en séries longues (700 à 1000 répétitions) afin de favoriser l’élimination locale des tissus adipeux

   
Sans-titre-copie-8.JPG
Sur cette photo des abdominaux de Phil Heath, il est intéressant de relever que le niveau de sèche laisse clairement apparaitre la séparation entre le grand droit, les obliques et le grand dentelé. D’ailleurs, le grand oblique descend très bas sur l’abdomen. Des veines apparaissent également dans la partie basse.

Exemple de taille étroite (Lionel Beyeke) :
   
Sans-titre-copie-9.JPG

Exemple de taille large (Markus Ruhl) :
   
Sans-titre-copie-10.JPG

Exemple de taille « enfoncée » dans les cuisses (Kai Greene) : 
Sans-titre-copie-11.JPG

Exemple de taille trop longue (Dexter Jackson) :
   
Sans-titre-copie-12.JPG

LE DOS EN « V » : http://gasser-yves.fonta-frederic.over-blog.com/article-un-dos-large-epais-85752195.html

- Equilibre épaisseur/largeur (grand dorsal/trapèzes)
- Equilibre grand dorsal/grand rond
- Equilibre trapèze supérieur/trapèze inférieur
- Equilibre lombaires/dorsaux
- Grand rond en avance = difficultés de recrutement du grand dorsal = isoler le grand drosal avec du pullover ( http://www.superphysique.org/exercices/pull_over_debout_a_la_poulie_haute ou http://www.superphysique.org/exercices/pull_over )
- Grand dorsal en avance = difficultés de recrutement du grand rond = isoler le grand rond avec des rotations du bras en unilatéral au câble ( http://www.youtube.com/watch?v=ykDsKHHmbJc&feature=player_embedded ou http://www.youtube.com/watch?v=_b-DZ5tBvio )
- Largeur en avance (grand dorsal) = épaisseur de dos réduite = améliorer le recrutement moteur trapèzes en plaçant les coudes vers l’arrière : http://www.michaelgundill.com/blog/172 en désactivant l’avant-bras avec des sangles
- Epaisseur en avance (trapèzes, gouttière lombaire, rhomboïdes) = largeur de dos réduite = améliorer le recrutement moteur du grand dorsal en l’isolant avec du pullover (exercice évoqué précédemment) et en plaçant coudes vers le bas et l’extérieur lors des tirages verticaux en désactivant l’avant-bras avec des sangles
- Dorsaux trop hauts (abdomen long) = manque d’évasement = insister sur la partie inférieure des dorsaux
- ZONE DE STOCKAGE : le bas du dos est une zone de stockage de graisse = en parallèle d’un régime hypocalorique, il faut effectuer des séries longues, en sélectionnant des exercices ciblant cette région (isolation des lombaires) et en utilisant une charge légère, afin de favoriser l’élimination locale des tissus adipeux

   
Sans-titre-copie-13.JPG
A gauche, Ronnie Coleman et à droite, Claude Groulx.
Les éléments déterminant les caractéristiques du développement du grand rond ou du grand dorsal sont indiqués en rouge. Sur Coleman, la limite des grands dorsaux en bas (proche de ses lombaires) est clairement visible, contrairement à Groulx, chez qui elle est absente. De plus, chez Coleman, ils « soulignent » d’avantage les grands ronds que chez Groulx. Enfin, chez ce dernier, les grands ronds forment deux « boules », que l’on ne retrouve pas chez Coleman.
Par ailleurs, en observant attentivement le côté gauche du dos de Ronnie Coleman, on constate une asymétrie entre le grand rond et l’infra-épineux par rapport au côté droit. Ceci s’explique par une déchirure de ces deux muscles.
Il est possible de prendre le dos de Branch Warren comme exemple d’une déchirure flagrante du grand rond :
   
Sans-titre-copie-14.JPG 


Concernant la déchirure au grand dorsal, Dexter Jackson constitue un bon exemple:

Sans-titre-copie-15.JPG

 

LES PECTORAUX : http://gasser-yves.fonta-frederic.over-blog.com/article-de-beaux-pecs-85752827.html

- Equilibre haut/bas = lorsque le tendon est proche de l’épaule, l’étirement du haut des « pecs » est réduit et les développés recrutent d’avantage le bas et le faisceau antérieur du deltoïde que le haut des pecs = Il faut améliorer le recrutement moteur de la partie haute avec des écartés unilatéraux, de préférence à la poulie, en gardant au maximum les épaules en arrière car en bilatéral, on a tendance à les mettre en avant
- Manque de partie centrale des « pecs » = cette zone ne se recrute qu’avec une trajectoire convergente et la résistance des charges libres n’est pas adaptée, il faut travailler au câble en unilatéral pour aller chercher au maximum du côté opposé
- ZONE DE STOCKAGE : les pectoraux sont une zone de stockage de graisse = en parallèle d’un régime hypocalorique, il faut effectuer des séries longues, en sélectionnant des exercices ciblant cette région (cross-over à la poulie vis-à-vis) et en utilisant une charge légère, afin de favoriser l’élimination locale des tissus adipeux

Voici une vidéo montrant le détaché entre les clavicules et la partie supérieure des « pecs », témoin du développement de cette partie du muscle (Yves Gasser) : http://www.youtube.com/watch?v=sUi2upGOF_M

Exemple pour le haut de « pecs » (Jay Cutler) : 
Sans-titre-copie-16.JPG
Il est intéressant de relever les stries qui partent de l’attache tendineuse de l’intérieur des pecs pour s’étendre vers l’extérieur.

Exemple de manque de haut de « pecs » (Vince Gironda) :
   
Sans-titre-copie-17.JPG

Observation d’une déchirure du « pec », localisée principalement sur la partie externe (Fabien Gil) :
Sans-titre-copie-18.JPG

Certaines de ces blessures peuvent également apparaitre à l’intérieur de ce groupe musculaire (Branch Warren) :
Sans-titre-copie-19.JPG

LES BICEPS : http://gasser-yves.fonta-frederic.over-blog.com/article-comment-avoir-de-gros-bras-85753727.html

- Avant-bras   épaules développés = le biceps parait moins volumineux
- Biceps court (s’arrête très au-dessus de l’avant-bras) = hypertrophie difficile (mais meilleur « pic » en contraction)   trou entre avant-bras et biceps = développer le brachio-radial pour remonter l’avant-bras vers le biceps avec du reverse curl unilatéral allongé à la poulie basse : http://www.michaelgundill.com/blog/38
- Equilibre chef long/chef court = un chef long en retard provoque un manque de galbe en double biceps de dos (flexions avec les coudes en arrière du buste, comme le curl incliné ou le stretch curl en augmentant progressivement l’étirement par un passage de la poulie basse à haute au fil des séries), alors qu’un manque de chef court engendre un manque de galbe en double biceps de face (flexions avec les coudes en avant du buste, comme au curl Larry Scott)
- Manque de brachial = peut grossir autant que le biceps et c’est la cause des déséquilibre de développement entre les deux bras = il faut améliorer le recrutement moteur du brachial en l’isolat, grâce au brachial curl à la poulie (haute ou basse, allongé au sol) : http://www.michaelgundill.com/blog/451

Photo de biceps courts de face (Dennis Wolf), le « trou » entre l’avant-bras et le biceps est flagrant :
   
Sans-titre-copie-20.JPG

Photo de biceps courts de dos (Dennis Wolf) :
   
Sans-titre-copie-21.JPG

Illustration d’une déchirure du biceps (Aaron Baker) :
   
Sans-titre-copie-22.JPG

Photo du bras de Ronnie Coleman :
Sans-titre-copie-23.JPG
Il est possible de remarquer la séparation très distincte entre les deux chefs du biceps. L’autre élément à prendre en compte est le niveau de « sèche » dans la partie intérieure du bras, qui marque distinctement la séparation entre le biceps et le triceps. Enfin, les stries sur la plaque tendineuse du chef court du biceps sont également à souligner.

LES TRICEPS : http://gasser-yves.fonta-frederic.over-blog.com/article-comment-avoir-de-gros-bras-85753727.html

- Doit être un peu plus volumineux que le biceps   brachial
- Triceps court (monte sur l’épaule et fini haut au-dessus du coude) = hypertrophie difficile = il faut améliorer le recrutement moteur du vaste externe (extension d’avant-bras unilatéral face à la poulie en orientant la main vers l’extérieur et si possible, en désactivant l’avant-bras grâce à une sangle ou une prise élargie) et tenter de galber au maximum le muscle
- Déséquilibre entre les chefs = un chef long en avance subtilise le recrutement du vaste externe, il faut donc l’améliorer en plaçant les coudes le long du corps, ou en arrière et en orientant les mains vers l’extérieur (extension d’avant-bras unilatéral face à la poulie en orientant la main vers l’extérieur et si possible, en désactivant l’avant-bras grâce à une sangle ou une prise élargie) ; alors qu’un vaste externe en avance (cas rare) travaillera volontiers à la place du chef long et il conviendra d’insister sur cette région en plaçant les coudes au niveau de la tête (extension d’avant-bras unilatéral au-dessus de la tête, dos à la poulie et si possible, en désactivant l’avant-bras grâce à une sangle ou une prise élargie)
- Séparation deltoïde/triceps = cette séparation est atténuée lorsque le muscle est court, car il « monte » sur le deltoïde et aussi par un manque de sèche dans cette zone, dans la mesure où elle constitue une zone de stockage adipeux
- Séparation entre les muscles des bras = permet de faire ressortir l’aspect « massif » des bras, surtout si ils sont galbés
- ZONE DE STOCKAGE : le triceps, particulièrement la partie haute, est une zone de stockage de graisse, masquant la jonction deltoïde/triceps = en parallèle d’un régime hypocalorique, il faut effectuer des séries longues, en sélectionnant des exercices ciblant cette région (extension d’avant-bras au-dessus de la tête à la poulie haute) et en utilisant une charge légère, afin de favoriser l’élimination locale des tissus adipeux

Exemple de séparation deltoïde/triceps marquée (Dexter Jackson) :
Sans-titre-copie-24.JPG
La séparation est très marquée par une ligne droite qui va de bas en haut lorsque l’on passe du faisceau antérieur à postérieur du deltoïde.

Exemple d’un triceps long (qui descend très bas sur le coude) et très galbé (Kevin Levrone) :
Sans-titre-copie-25.JPG
La partie externe du triceps étant longue, le recrutement moteur du chef long peut s’avérer problématique, ce qui explique que cette partie soit moins développée. L’avantage d’un faisceau externe développé est double car il élargit la carrure du culturiste en dépassant le deltoïde et améliore également la séparation deltoïde/triceps.

Exemple de bras galbé et très sec (Phil Heath) :
  Sans-titre-copie-26.JPG 

 
Grâce à leur galbe et au niveau élevé de définition dans cette région chez ce culturiste, ses bras paraissent nettement plus impressionnants qu’ils ne le sont.

PARTIE II : LE BAS DU CORPS

LES QUADRICEPS : http://gasser-yves.fonta-frederic.over-blog.com/article-des-jambes-de-ouf-85750237.html

- Quadriceps en « carotte » (partie haute supérieure à la partie basse) = il faut améliorer le recrutement moteur de la partie basse (mouvement partiel-haut unilatéral en touchant le bas de la cuisse)
- Quadriceps court (s’arrête haut au-dessus du genou) = hypertrophie de la partie basse difficile = il faut améliorer le recrutement moteur de la partie basse (mouvement partiel-haut unilatéral en touchant le bas de la cuisse)
- Trop d’adducteurs = hypertrophie de la partie basse difficile = arrêter le travail des adducteurs et améliorer le recrutement moteur de la partie basse
- Equilibre intérieur/extérieur = souvent, le vaste médial (interne) est plus développé que le vaste latéral (externe) = il faut améliorer le recrutement moteur de la partie externe en la touchant
- Manque de droit de la cuisse (pluri-articulaire) = il faut améliorer le recrutement moteur de cette région en l’isolant grâce relevé de jambe unilatéral et en accentuant son intervention en penchant le buste à 180° en arrière lors du leg extension

Exemple de développement complet du quadriceps (Tom Platz) :
 
Sans-titre-copie-27.JPG
Il est possible de distinguer le développement et l’équilibre de chacun des différents faisceaux du quadriceps.

LES ISCHIO-JAMBIERS : http://gasser-yves.fonta-frederic.over-blog.com/article-des-jambes-de-ouf-85750237.html
- Equilibre intérieur/extérieur =  semi-tendineux (interne)   semi-membraneux (recouvert par semi-tendineux) doivent être aussi développés que le biceps fémoral (externe)
- Fessiers en avance = recrutement difficile des ischio-jambiers
- Fessiers longs (descendent bas sur les ischio-jambiers) = recrutement difficile des ischio-jambiers
-- Ischio-jambiers courts (s’arrêtent haut au-dessus du genou) = recrutement difficile des ischio-jambiers = il faut améliorer leur recrutement moteur et travailler au maximum leur gable pour compenser leur manque de longueur (il est impossible de rallonger un muscle)
- Equilibre ischio-jambiers/quadriceps = de profil, le volume des ischio-jambiers doit être égal aux 2/3 du volume des quadriceps
- ZONE DE STOCKAGE : Les ischio-jambiers sont une zone de stockage de graisse, particulièrement la jonction fessiers/ischio-jambiers = en parallèle d’un régime hypocalorique, il faut joindre des séances de « cardio » localisées afin de favoriser l’élimination locale des tissus adipeux, en utilisant une résistance importante mais à allure modérée : http://www.michaelgundill.com/blog/35

 
Sans-titre-copie-28.JPG
De gauche à droite, Victor Martinez souffre d’un déficit d’ischio-jambiers par rapport aux quadriceps, certainement à cause de ses fessiers développés qui entravent leur recrutement. En comparaison avec ses adversaires, Jay Cutler semble être celui qui est parvenu le mieux à équilibrer ses cuisses. En effet, le volume de ses ischio-jambiers représente environ 2/3 de celui de ses quadriceps et sont bien galbés. Les fessiers longs (descendent bas sur les ischio-jambiers) de Dexter Jackson semblent lui poser problème pour recruter et hypertrophier ses ischio-jambiers, car il souffre d’un manque flagrant à ce niveau. Enfin, Ronnie Coleman, bien que cela se remarque peu sur cette photo en raison de sa pose, est également victime d’une carence en ischio-jambiers par rapport à ses quadriceps. Pour lui, il n’y a aucun intérêt à fléchir le genou autant que ses adversaires, car cela ne ferait qu’accentuer la visibilité de ce manque.

Plus rarement, certains culturistes ont trop d’ischio-jambiers par rapport au volume de leurs quadriceps (Tom Platz) :
   
   Sans titre-copie-29Sans-titre-copie-30.JPG

LES MOLLETS : http://gasser-yves.fonta-frederic.over-blog.com/article-des-jambes-de-ouf-85750237.html

- Equilibre intérieur/extérieur = le chef médial (interne) doit être égal au chef latéral (externe) = il faut réorienter le travail vers la région en retard
- Mollets courts (gastrocnémien   soléaire haut et tendon long) = hypertrophie difficile

Exemple d’un mollet équilibré (Tom Platz) :
 
Sans-titre-copie-31.JPG


Ecrit par Yves Gasser & Frédéric Fonta

Partager cet article
Repost0
3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 21:35

PARTIE I :
ELABORER SON PROGRAMME DE CROISSANCE MUSCULAIRE

Tous les pratiquants de musculation n'ont pas le même objectif. Certains font un autre sport et la musculation va les aider à dépasser ou améliorer leurs performances. Mais pour un culturiste l'objectif principal c'est la croissance musculaire. Il va donc partir à la quête de tous les moyens possibles pour atteindre ce but. Le problème c'est qu'il va souvent se perdre dans la jungle des "méthodes ou principes" d'entraînement. Élaborer son programme de musculation devient alors un parcours du combattant pour celui qui cherche à le personnaliser pour progresser harmonieusement. Après les bons résultats de la première année viennent ensuite les premiers doutes. Les gains de force et de masse rapides des débuts qui sont dus à une meilleure coordination musculaire, ont disparu en même temps qu'apparait sans prévenir une confusion entre masse corporelle, masse adipeuse et masse musculaire. C'est souvent le moment de faire une mise au point mais peu vont s'en rendre compte et beaucoup vont se perdre dans les méandres de la facilité. Pourtant ceux qui ont compris ce que veut dire : "s'entraîner au maximum de ses possibilités" savent qu'il est important de définir et quantifier ses objectifs pour éviter la stagnation. Donc de passer à une planification qui tient compte de ses progrès, du possible et de l’idéal. Mais pour cela, il lui faudra faire le tri entre le vrai et le faux ! Penser avant d'agir, réfléchir et analyser. Notre sport ne peut pas échapper aux règles fondamentales de l'amélioration de la performance sportive. La réussite en musculation passe par un chemin étrange pour certains mais qui est celui de la réussite en matière sportive pour tous : celui de l'art de compliquer les choses en prenant en compte les recherches scientifiques pour rendre notre pratique plus efficace.

REPONSE AUX QUESTIONS LES PLUS FREQUENTES CONCERNANT L'ELABORATION DE SON PROGRAMME

Nombre de séances : le débutant 2, puis 3 séances par semaine, le confirmé 4 puis 5 pour l’expert.
Fréquence d’entraînement de chaque muscle : en fonction de l’ancienneté, du développement.
Répartition : l’idéal est d’alterner un jour sur deux, mais la réalité se complique à partir de 4 séances.
Une ou deux fois par jour : une fois reste l’idéal, deux fois étant réservées aux compétiteurs.
A quelle heure ? Idéal : 18/19 H mais exception et nécessité, le mieux toujours à la même heure.
Combien de muscles par séance : cela dépend du nombre de séances par semaine et de l’évolution.
Ordre musculaire : pas les bras avant pecs, dos ou épaules. Mollets après cuisses. Haut avant bas. Pas de haut, bas, haut, bas…Priorité aux points faibles et rotation des points faibles.
Combien de séries : suivant le niveau mais à partir d’expert 3 séries 
Combien d’exercices : suivant le niveau mais confirmé = 2 à 3 exercices et expert 1 exercice 
Combien de répétitions : confirmé, expert par cycle série de 10, dégressive : 10 + 20 ou de 100. 
Vitesse d’exécution : débutant 2 . 1 . 2, confirmé ½ . 0 . 1 et expert ½ . 0 . ½ 
Durée de la séance : échauffement 20 minutes et séance 45 minutes à 1 heure.

COMMENT CHOISIR LES BONS EXERCICES :
Ce choix des exercices se fait suivant sa morphologie et son anatomie en étudiant bien les avantages et les inconvénients de chaque exercice. Le débutant passera par des exos de base puis d’isolation pour équilibrer son physique. C'est un choix qui est en évolution constante suivant une progression et des résultats personnels. Mais comment faire le tri ? C'est le rôle de l'entraîneur ! Oui, mais si on ne peut pas s'offrir ce luxe ? Pour avancer sans se tromper et loin des méthodes miracles qui foisonnent notre milieu sportif étudions les exercices et surtout pourquoi choisir cet exercice plutôt qu'un autre. Dans la Méthode Delavier, les auteurs parlent de "segmenter les muscles pour les dominer." Nos muscles étant mono-articulaires (muscle qui ne croise qu'une articulation) ou pluri-articulaires (muscle qui chevauche plusieurs articulations). Pour les pluriarticulaires : biceps, triceps, ischio-jambiers et mollets c'est la relation tension/longueur qu'il faut exploiter. Pour les monoarticulaires, il faut les segmenter de manière plus artificielle.
La relation tension/longueur : la tension ou force d'un muscle n'est pas uniforme, elle est faible lorsque le muscle est étiré ou contracté au maximum. Donc c'est entre ces deux positions qu'elle est la plus forte. Pour chaque muscle il existe une longueur optimale où il a le plus de puissance.

MUSCLE APRES MUSCLE POUR UN MEILLEUR CHOIX D'EXERCICE
L'idée étant de travailler chaque muscle sous ses différents angles ou changer d'angle à chaque séance.

Biceps :
- coude en arrière du corps : travail du chef long (extérieur) = curl incliné banc presque plat 
- coude en avant du corps : travail du chef court (intérieur) = banc Larry Scott
Triceps :
- bras le long du corps : travail du chef médial et extérieur = pushdown poulie
- bras proche de la tête : travail du chef long (intérieur) = french press
Épaules :
- développé vertical : avant = presse 
- élévation latérale penché : arrière = élévation latérale à quatre pattes poulie
- élévation latérale debout : extérieur = élévation latérale poulie
Dos :
- largeur : grand dorsal, grand rond = tirage haut vertical 
- épaisseur : trapèzes et gouttière lombaire = tirage bas vertical, rowing 
Attention entre les deux positions il existe une multitude d’exercices… 
Pectoraux :
- haut : faisceau claviculaire = écarté main au-dessus de la tête
- bas : faisceau sternal = développé couché
Abdominaux :
- bas : droit de l’abdomen = relevés de jambes
- oblique : rotations latérales
- haut : droit de l‘abdomen = crunches
Mollets :
- debout : gastrocnémien extérieur et intérieur = chameau
- assis : soléaire (sous les gastrocnémiens) = assis
Ischio-jambiers :
- rapprocher les mollets des ischios = leg curls 
- relever le buste = soulevé de terre 
Quadriceps : pas de différenciation réelle
- squat ou fentes avant
- presse à cuisses
- hack squat

PARTIE II : STRATEGIE RADICALE D'HYPERTROPHIE MUSCULAIRE

L’objectif n’est pas d’apporter une nouvelle approche magique de développement musculaire, mais de regrouper les informations disponibles aux fins de proposer une application cohérente de la théorie dans la pratique.Dans cette partie, il s’agira de tenter de répondre à une problématique simple, mais omniprésente en culturisme : comment entrainer le plus possible un muscle avec une intensité suffisante pour permettre son développement sans risquer le sur-entrainement et sans sacrifier le travail d’un autre groupe musculaire ? En effet, il ne s’agit pas de rattraper un point faible, même si les stratégies qui seront évoquées imposeront le choix d’un groupe musculaire sur lequel le travail sera concentré (je le répète, sans sacrifier le travail d’un autre groupe musculaire). Il est évident que la logique voudrait qu’elles soient cependant appliquées à un groupe musculaire plus en « retard » que les autres. Par définition, un point faible est un muscle qui ne grossit pas, malgré un travail acharné (sachant qu’avant de déterminer ses points forts et ses points faibles, il faut avoir atteint un certain niveau de développement). Par conséquent, après quelques mois d’emploie des stratégies qui seront évoquées, si le groupe musculaire ciblé ne se développe toujours pas, il sera peut-être temps de reconsidérer la méthode de travail pour s’orienter vers un rattrapage de point faible (qui implique souvent l’arrêt de l’entrainement des points forts). Si un point faible est « diagnostiqué » rapidement et si la bonne stratégie est appliquée, il ne sera pas difficile de le rattraper. En revanche, plus on le laissera trainer et plus la difficulté de rattrapage augmentera.

En guise d’introduction, il apparait bon de rappeler que les études scientifiques ont permis de déterminer le nombre de répétition idéal pour favoriser la croissance musculaire. En effet, on sait maintenant que :

- Les séries effectuées à 60% de notre 1RM déclenchent une réponse anabolique de 100%

- Les séries effectuées à 75% de notre 1RM déclenchent une réponse anabolique de 130%

- Les séries effectuées à 90% de notre 1RM déclenchent une réponse anabolique de 100%

Voici une liste théorique de correspondance entre le nombre de répétition et le % de 1RM:

01 = 100%

03 = 90%

06 = 85%

08 = 80%
10 = 75%
12 = 70%
15 = 65%
20 = 60%
30 = 45%

Partant de ce constat et en sachant que pour qu’un muscle se développe rapidement, il faut lui appliquer une forte intensité de travail, Yves Gasser a eu l’idée d’associer des séries de 10 répétitions de 75% de 1RM à des séries de 20 répétitions à 60% de 1RM en dégressif. On obtient ainsi les avantages d’une série longue et intensive, optimale en matière d’anabolisme (130%+100%).

Dans ce cas, pourquoi ne pas choisir une longue série dégressive en partant de 3 répétitions à 90% de 1RM pour terminer avec deux décharges (une première à 75% de 1RM et une seconde à 60% de 1RM) ? Simplement parce que la première série à 90% solliciterait trop le système nerveux et risquerait d’installer une inhibition nerveuse entravant le reste de la série. A vouloir trop en faire, on perd en productivité.

Il est possible d’établir une échelle de techniques d’entrainement classées par ordre décroissant de traumatisme musculaire (la première est la plus traumatisante, la dernière est la moins traumatisante) :
- 10(75%) + 20(60%) avec inroad important (donc utilisation d’intensification tel que les élastiques, les rest/pauses, le cheat, les répétitions forcées, étirement important), sachant que le dégressif en lui-même est déjà traumatisant
- 10(75%) + 20(60%) sans intensification
- 10 répétitions à 75%-80% avec intensification
- 10 répétitions à 75%-80% sans intensification
- 20 répétitions avec intensification et répétitions cheated à partir de 10 répétitions
- 20 répétitions sans intensification avec un mouvement strict
- 20 répétitions sans intensification et simple congestion (s’arrêter avant l’échec)

Pour développer un muscle, le sommet de cette « pyramide » est bien sûr le moyen le plus efficace. Cependant, la récupération ne permet pas de s’entrainer uniquement avec des techniques traumatisantes. Il convient donc de planifier l’entrainement :
- Soit en alternant une séance traumatisante avec une séance non traumatisante. Le choix du degré d’intensité se fera en fonction des capacités de récupération, propres à chacun.
- Soit périodiser l’entrainement en s’entrainant pendant un certain temps (6-8 semaines) avec les quatre techniques les plus traumatisantes de la pyramide, avant de passer à un entrainement moins traumatisant (les niveaux d’intensité restants) pendant 2-4 semaines.

Quelque soit la « méthode » choisie, il est impératif de rester à l’écoute de son corps et d’adapter les charges à chaque entrainement en fonction de son état physique (c’est pour cela qu’il est plus simple de raisonner en terme de répétitions qu’en % de 1RM). Parfois, en débutant la séance, on se rend compte que la récupération n’a pas été bonne (état fébrile, manque de récupération provoqué par un facteur externe, blessure...). Dans ce cas, si après l’échauffement et la première série on sent que l’on ne pourra pas réaliser la séance planifiée (surtout valable pour une séance traumatisante), il ne faut pas hésiter à descendre dans l’échelle du traumatisme, pour pouvoir effectuer tout de même une séance productive. Il peut également être intéressant de disposer d’au moins deux grilles d’entrainement (une où l’on est « en forme » et une où la récupération n’a pas été bonne) afin de pouvoir comparer les performances réalisées avec une séance précédente où l’on se trouvait dans le même état physique.

Il est impossible de solliciter un muscle avec le même angle d’attaque qu’à la séance précédente s’il n’a pas récupéré à 100%. Toutefois, en changeant cet angle d’attaque, il est possible de le retravailler alors qu’il n’a que partiellement récupéré. De cette manière, on peut augmenter la fréquence d’entrainement d’un groupe musculaire sans sacrifier une partie de son intensité.

De plus, il est possible d’accélérer la récupération entre deux entrainements. Pour cela, il n’est pas futile de se payer le luxe d’insérer une voire deux séances de rappel pendant la semaine. Une séance de rappel se compose de peu de séries, mais longues et légères. Une étude (Sayer, 2000) a rapporté une accélération de 24% de la récupération en exécutant 50 répétitions quotidiennement. Il y a cependant quelques règles à respecter afin que la séance de rappel améliore la récupération au lieu de traumatiser d’avantage le muscle :- Utiliser des exercices d’isolation plutôt que des exercices de base- Utiliser une machine ou une poulie plutôt que des poids libres- Rester strict dans l’exécution du mouvement- Ne pas faire plus de 3 séries par muscle
- Effectuer le rappel 24h à 48h après la séance

Il faut noter que les séries de 100 répétitions sont parfaitement adaptées à ce genre de séance. Pour rappel :

Les séries de 100 répétitions
Technique:
Choisir un poids pour faire 25 répétitions sans forcer et faire le maximum de répétitions possibles à ce poids. Généralement, on arrive à 30-35 répétitions. Ensuite, prendre 5 secondes de repos avant de recommencer la série et chercher à atteindre 50 répétitions. Soit on décharge un peu de poids, soit on serre les dents et on continu en progressant de 10 répétitions après chaque repos de 5 secondes jusqu'à 100 répétitions.
Ne pas faire les séries de 100 répétitions sur un muscle qui vient de travailler ou qui travaillera le lendemain.

Avantages:
-Accélère la récupération entre deux entrainements ; c’est le format le plus efficace pour cela
-Augmente la densité cardio-vasculaire du muscle (congestion)
-Rattrapage génétique (muscle en "retard" à cause d'un manque de travail spécifique pendant la "jeunesse")
-Augmentation de l'endurance
-Amélioration de la définition musculaire locale par activation de la LPL (lipoprotéine lipase)

Il est possible de segmenter un muscle pour augmenter la fréquence des séries de 100 répétitions. Dès lors, on peut envisager de travailler un muscle sous deux angles d’attaque différent quatre fois par semaine (deux séances traumatisantes et deux séances de 100 répétitions) sans risquer de le sur-entrainer. En revanche, c’est la capacité de récupération de chacun qui déterminera l’intensité qu’il devra appliquer pendant ces deux séances "traumatisantes" de la semaine.

Ce qui freine notre progression musculaire c'est essentiellement notre capacité de récupération très limitée. C'est pour cela que ces deux stratégies d'accélération de la récupération sont très intéressantes. La première les séries de rappel qui s'adresse à tous et la deuxième qui consiste à segmenter qui s'adresse plus aux expérimentés.

Pour cette deuxième tactique d'accélération de la récupération, il faut donc pour un muscle ne faire qu'un exercice par séance. La séance suivante après deux jours de repos attaque avec un autre exercice sous un autre angle le même muscle. Puis après deux jours de repos soit on recommence avec le premier exercice soit s'il existe un autre angle d'attaque toujours pour le même muscle on fait l'exercice qui correspond. Ce qui épargne la fatigue du système nerveux.

Un exemple qui permettra de mieux comprendre cette segmentation :
Pour les épaules 3 parties = exercice 1 arrière, exercice 2 extérieur, exercice 3 avant

JOUR 1
- exercice 1 : 3 séries intensives de 10 + 20
JOUR 4
- exercice 2 : 3 séries intensives de 10 + 20
JOUR 7
- exercice 3 : 3 séries intensives de 10 + 20

PARTIE III : LE PROCESSUS PHYSIOLOGIQUE DE CROISSANCE MUSCULAIRE

Dans toute discipline, il est prépondérant de maîtriser la théorie avant de pouvoir l’appliquer à la pratique. En musculation et plus particulièrement en bodybuilding, cette affirmation est également vérifiable dans la mesure où l’assimilation théorique permet de comprendre l’ensemble des processus mécaniques et anatomiques nécessaires à l’amélioration de l’entrainement. Dans cet article, il conviendra de se concentrer sur les bases physiologiques du processus de croissance musculaire. Ainsi, avant de s’intéresser concrètement à son analyse, il s’agira d’étudier l’existence de l’hyperplasie dans le muscle animal.

I L’EXISTENCE DE L’HYPERPLASIE DANS LE MUSCLE
Pour reprendre les mots de Michael Gundill :

« Il est fréquent d’entendre dire que « la croissance musculaire est un phénomène induit exclusivement par l’hypertrophie. L’hyperplasie ou augmentation du nombre des fibres musculaires n’existe pas chez l’homme. En tout cas, cela n’a jamais été démontré. » Toutes les affirmations que nous venons de recenser sont fausses. Et que cela soit pour l’hypertrophie ou l’hyperplasie, il y a une nécessité impérieuse de cellules souches. Ce sont de ces cellules souches et de leur rôle dans la croissance que nous allons vous entretenir aujourd’hui. »      

Les cellules musculaires sont différentes des autres. Contrairement aux autres cellules, les cellules musculaires disposent de plusieurs noyaux, dont chacun s’occupe d’une zone limitée du cytoplasme (domaine myo-nucléaire). Lorsque la croissance musculaire se produit, cette zone grandit jusqu’à devenir trop importante pour être supportée par un seul noyau, il est nécessaire d’en ajouter de nouveaux.


Entraînement = hyperplasie
« L’hyperplasie », signifie, dans son sens strict « division d’une fibre en deux » et n’existe effectivement pas dans le muscle. Cependant, au sens large, ce terme est utilisé pour désigner le gain de nouvelles fibres musculaires (actine et myosine) dans un muscle. Dès lors, elle existe bel et bien dans le muscle. En effet, le professeur Fawzi Kadi a démontré que 10 semaines d’entraînement en musculation permettait la réexpression des gènes présents dans le muscle chez 70% des sujets (ceci montre également qu’une minorité de personnes est réfractaire aux effets positifs de la musculation). En détectant l’apparition de fibres plus petites que les autres, il démontre la capacité de l’entraînement à créer de nouvelles fibres.

Hypertrophie -> Hyperplasie
Dans un premier temps, l’hypertrophie peut survenir sans nécessairement nécessiter de nouveaux noyaux. En revanche, elle sera ralentie si de nouveaux noyaux ne viennent pas aider ceux déjà existants à maintenir un domaine myo-nucléaire (domaine supporté par un noyau) relativement constant. A ce moment-là, l’hyperplasie sera nécessaire pour la poursuite de l’hypertrophie et elle dépend de la disponibilité des cellules souches. Les cellules souches (dont les plus connues sont les cellules satellites « dormantes », en périphérie des fibres musculaires)sont activées par le traumatisme induit lors de l’entraînement de musculation (qui est le déclencheur principal du processus de croissance). Elles fournissent le noyau qui supportera la croissance.
Les principales hormones participant à leur activation sont l’IGF, la testostérone, le fibroblast growth factor (FGF), les prostaglandines et l’hépatocyte growth factor (HGF).

90 jours d’entraînement = hyperplasie + 31%
Des scientifiques danois ont étudié l’impact d’une séance unique de cuisse sur les cellules satellites et ont révélé leur activation quatre à huit jours après l’entraînement, mais la non répétition de ce dernier (manque de régularité dans l’entraînement) ne permet pas de les transformer en muscle. Suite à ces résultats, le professeur Kadi a effectué des recherches sur une période plus longue et a rapporté qu’après trente jours d’entraînement en musculation, le nombre de cellules satellites a augmenté de 19%, contre 31% en quatre-vingt-dix jours. Les recherches ont montré qu’au fil des séances de musculation, les cellules satellites deviennent de plus en plus réticentes à se transformer, ce qui explique le ralentissement de la progression au fil du temps. Contrairement à ce que l’on pensait jusqu’alors, ceci n’est pas provoqué par un manque de cellules satellites. Les recommandations visant à préconiser un arrêt de l’entraînement d’une durée de un à deux mois par année sont donc absurdes. Cependant, en avançant dans l’âge, la quantité de ces cellules tend à se réduire. De plus, après l’arrêt total de l’entraînement, le nombre de cellules satellites reste élevé durant deux mois, mais revient au niveau de départ après quatre-vingt-dix jours d’arrêt.

Doser l’intensité de l’entraînement
Bien que l’entraînement traumatisant soit nécessaire pour activer les cellules souches, il est également propice à la destruction des cellules musculaires (apoptose). Le danger est de détruire autant, voire d’avantage de fibres musculaires que ce que l’on en crée. Selon les études, il faut compter 14 jours pour qu’une cellule souche soit transformée en cellule musculaire. L’objectif est donc de doser l’effort afin d’activer un maximum de cellules souches, tout en minimisant l’apoptose.

Facteurs nutritionnels favorisant l’hyperplasie
Certaines stratégies nutritionnelles peuvent être exploitées afin de faciliter la transformation des cellules satellites en muscle. L’acide linoléique aurait un rôle stimulant en raison de sa transformation en prostaglandine F2 alpha (PGF2 alpha). Les gamma-linolenic acid (GLA), peuvent favoriser la récupération musculaire et donc l‘hypertrophie. Dès lors, certains antidouleur inhibiteurs de COX-2, tel que l’aspirine, pourraient avoir un effet négatif sur la récupération et la croissance musculaire.
Le PH sanguin neutre = 7, influence également la transformation de ces cellules. Chez les culturistes il est souvent acide : PH > 7, en raison d’une consommation élevée en protéines et glucides. Il est donc prépondérant de le réguler en consommant une
quantité élevée de légumes et aliments alcalins : PH < 7 comme le vinaigre de vin rouge, vinaigre de cidre, jus de citron, etc... Le bicarbonate de potassium est un régulateur de PH.
Afin de connaitre le « PH » des aliments, il est possible de se référer au tableau de classification en fonction de l’indice Pral : http://alimentationgroupea.blogspot.com/2009/10/aliments-classes-selon-lindice-pral.html
Certains acides aminés stimulent aussi légèrement ce processus. La créatine a rapporté l’effet le plus marquant en raison de sa capacité à augmenter la production d’IGF dans le muscle.En période de régime hypocalorique, la chute d’une importante partie de ces facteurs déclencheurs de la fusion des cellules satellites explique pourquoi il est difficile, pour ne pas dire impossible de sécher et prendre du muscle. 

II LE PROCESSUS DE CROISSANCE MUSCULAIRE

En endocrinologie, la fusion des cellules satellites s’explique par leur activation, provoquée par un traumatisme ou une blessure. L’hypertrophie peut se présenter comme l’utilisation des cellules satellites pour élargir les cellules et leur teneur en protéine. L’hyperplasie peut se définir comme le résultat d’une division et d’une multiplication des cellules satellites, pour former de nouvelles fibres musculaires (actine et myosine). Dans la première partie de cet article, il a été démontré que, dans son sens large (multiplication des cellules), ce processus existait dans le muscle.
Ces facteurs sont essentiels à la croissance musculaire, qui peut se décliner en trois phases distinctes.

A. La chaine anabolique
L’entrainement est le déclencheur de la croissance car il crée des dommages aux muscles qui seront réparés et renforcés par un processus de « surcompensation » (réparation du dommage et adaptation à l’effort par l’ajout de nouvelles fibres musculaires), en considérant que la diète soit de qualité.

B. Phase 1 : la réponse initiale
La sécrétion d’acide arachidonique par les cellules du muscle, ainsi que la formation de messagers (prostaglandines) forment les facteurs initiaux de cette réponse. L’acide arachidonique commande la réponse des prostaglandines (PGE 2 et PGF 2 alpha) pour former l’acide prostaglandine, élément central de l’anabolisme. C’est sa densité (d’acide arachidonique) dans la couche phospholipidique qui va déterminer la capacité de formation d’acide prostaglandine. Plus il y en a et plus il est facile d’en libérer durant l’entrainement (surtout durant la phase excentrique des mouvements).

C. Phase 2 : endommagement des tissus localisés
L’entrainement intensif, en augmentant la densité des récepteurs, permet d’initier la réparation des tissus. Ils s’ouvrent de deux manières. La première consiste en une contraction musculaire puissante, qui n’est pas à la portée de tous. La seconde repose sur un volume d’entrainement important. La phase négative (excentrique) est également d’avantage propice à stimuler « l’ouverture » des récepteurs. Ainsi, le culturiste naturel est confronté à un dilemme car il doit se soucier de sa production de testostérone endogène (interne), mais également de la densité des récepteurs androgènes, pour une croissance musculaire maximale. Il doit donc éviter à tout prix le surentrainement (excès de volume), qui provoquerait une réduction simultanée des deux. Dès lors, il doit privilégier l’intensité pour accroitre sa production de testostérone, mais doit aussi conserver un volume d’entrainement suffisant à l’expansion de la densité des récepteurs. A l’inverse, un culturiste non-naturel n’a pas à considérer sa propre sécrétion hormonale, dans la mesure où elle est contrôlée par un apport exogène (externe). Il doit, dans ce cas, éviter le sous-entrainement, qui aurait pour effet de réduire la quantité des récepteurs androgènes (plus il y a d’hormones dans le sang et plus le nombre de récepteurs tant à décroitre).
Par ailleurs, le taux de dommage musculaire s’évalue en fonction du taux de créatine kinase (CK) dans le muscle. Un athlète naturel doit rechercher un niveau modéré de créatine kinase (CK) car la récupération est plus difficile que pour un non-naturel et il faut s’assurer qu’elle sera supérieure au catabolisme (cf première partie sur l’apoptose). En revanche, pour ce dernier, il convient de rechercher un niveau maximal de créatine kinase (CK) dans le muscle, car il la qualité de récupération sera accru par les stéroïdes.
Ceci permet de comprendre les objectifs différents de ces deux « types » de bodybuilders et de mieux analyser l’entrainement des « pros ». Lorsque les récepteurs sont activés, les hormones facteurs de croissance se fixent sur les récepteurs correspondants. Une fois encore, les stéroïdes facilitent cette liaison car ils augmentent la quantité d’hormones autour de la cellule (et donc des récepteurs).

D. Phase 3 : la récupération
L’HGF (hepatocyte growth factor), stimulée par le NO (monoxyde d’azote), active les cellules satellites.
- Les androgènes améliorent la synthèse protéique, stimulent la libération d’IGF-1 et augmentent la densité des récepteurs par le biais de l’acide arachidonique
- L’IGF-1 améliore la synthèse protéique et augmente la prolifération des cellules satellites
- L’IGF-2 augmente la prolifération des cellules satellites, mais répond moins à l’entrainement que l’IGF-1
- MGF augmente la prolifération des myoblastes (cellules souches responsables de la formation des muscles squelettiques)
- FGF augmente la prolifération des cellules satellites
- L’insuline permet aux cellules de transporter le glucose et les acides aminés au-travers de la membrane plasmique
- Les cytokines stimulent la migration des cellules vers les tissus à réparer, aident au retrait des cellules endommagées et régulent l’inflammation
- Les prostaglandines participent à « l’ouverture » des récepteurs androgènes, améliorent la synthèse protéique et décuplent l’effet anabolisant de l’IGF-1
- Les oestrogènes aident à l’élargissement des récepteurs (mais les scientifiques ne savent pas si cet effet se produit dans le muscle squelettique), stimulent l’axe GH/IGF-1 et améliorent l’utilisation du glucose par l’organisme.

SCHEMA RECAPITULATIF DU PROCESSUS DE CROISSANCE MUSCULAIRE

Sans-titre-copie-2.JPG

Hypertrophie musculaire et les différentes étapes du cycle des cellules satellites        
Durant la phase « d’activation », les cellules satellites « dormantes » sont stimulées et entrent dans le cycle. La phase de « prolifération » marque la formation de nouvelles cellules souches qui fusionneront avec les fibres musculaires endommagées durant la phase de « différentiation ». Ceci permet d’améliorer la synthèse protéique et l’expansion de la taille des cellules. La phase de « tranquillité » caractérise le retour à un état normal (cellules « dormantes »), où les cellules inactivées vont retourner à l’extérieur des fibres (en périphérie). Il est possible que la myostatine, facteur limitant de la croissance des tissus, est supposé être un élément régulateur de ces étapes.

Ecrit par Yves Gasser & Frédéric Fonta


Sources :
- Méthode Delavier 1 & 2 par Gundill/Delavier aux éditions Vigot
- « Le Monde du Muscle », n°258, Octobre 2005, p44-46

- Anabolics, 9th edition, William Llewellyn 

- Visualiser le muscle aide à mieux le contracter

- Mieux vaut s'entraîner l'après-midi que le matin

- Vous êtes plus fort en fin de journée

- Le ratio testostérone/cortisol est meilleur en fin de journée

- Plus de gains en alternant les charges à chaque entraînement

- Les muscles entraînés en premier progressent plus rapidement

- Vous voulez de plus gros biceps? Entrainez les en premier!

- Alternez l'intensité de vos séances!

- Ne planifiez pas de cycles d'entraînement!

- Alternance lourd/léger pour plus de gains musculaires

- La récupération d'un entraînement traumatisant n'est pas linéaire

- Plus de repos pour une série plus productive

- "Coup de pied" au dogme des 1m30 - 2min de repos entre les séries

- L'entraînement du dos potentie la force des pectoraux

- Faire du leg extension après du leg curl n'est pas une bonne idée

- Les négatives rapides sont plus efficaces pour la force et l'hypertrophie

- Potentiation par l'accentuation de la négative

- A quelle intensité s'entraîner?

- Effets de l'entraînement sur la production de testostérone

- Plus de niveau = plus de repos entre les séries

- Explication de la mémoire musculaire

- Trois séries sont plus anaboliques qu'une seule

- L'entraînement pour la force et pour l'hypertrophie sont différents!

- Plus de repos entre les séries = plus de force

- Chronologie des altérations de l'architecture musculaire

- L'entraînement à l'échec augmente la synthèse protéique pendant 24h


Partager cet article
Repost0
3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 21:24

L’IMPORTANCE DE LA RECUPERATION

La récupération est, sans nul doute, le facteur limitant de progression le plus important d’un culturiste naturel. Elle est la principale cause de stagnation, de mauvaise forme, des variations de force, etc...
C’est durant cette phase que les traumatismes causés aux muscles durant l’entrainement peuvent se résorber et que la surcompensation peut intervenir. Si sa qualité n’est pas suffisante, il est facile de comprendre que la croissance musculaire ne sera pas non plus optimale. Il est donc capital de se focaliser sur la qualité de récupération à la suite des entrainements de musculation. 

I. LES 5 FACTEURS DE RECUPERATION 
Ils sont énumérés ci-dessous, par ordre décroissance de rapidité (de plus rapide au plus lent).

1- La récupération énergétique 
Lorsque la diète et la prise de complément sont maitrisées et adaptés à l’effort, elle ne nécessitera que quelques heures.
Comment gérer une diète ? La réponse se trouve ici : http://gasser-yves.fonta-frederic.over-blog.com/article-elaborer-son-programme-alimentaire-85750360.html

2- La récupération hormonale 
Il s’agit de se concentrer sur deux hormones, la testostérone (anabolisante) et le cortisol (catabolisante). Pendant un entrainement, la sécrétion de cortisol augmente, à cause du traumatisme provoqué sur le muscle, alors que le taux de testostérone diminue. On dit souvent qu’une séance de musculation ne doit pas excéder une heure, car le taux de testostérone commence à chuter à partir de quarante-cinq minutes. Evidemment, cette affirmation est absurde, puisque ce niveau baisse très rapidement et cela dès les premières répétitions de l’entrainement.
Heureusement, le taux de testostérone augmente par la suite, entrainant l’action anabolisante, réparatrice des tissus endommagés lors de la séance de musculation et provoquant un phénomène de surcompensation (création de nouveaux tissus). Il n’est pas question d’entrer d’avantage dans des détails inutiles sur le processus de croissance musculaire, dans la mesure où cela peut faire l’objet d’un ouvrage de plusieurs centaines de pages.
Ce qu’il faut retenir, c’est que cette perturbation hormonale demeure vingt-quatre à quarante-huit heures après une séance. Il est donc conseillé de planifier un à deux jours de repos entre chaque entrainement.
Cependant, de nombreux programmes d’entrainement ne respectent pas ce principe, généralement par contrainte de temps. Ainsi, il sera question, dans un paragraphe ultérieur, d’aborder des stratégies permettant de devancer la récupération afin de réaliser des séances les plus productives possibles, sur un environnement hormonal encore perturbé par l’entrainement de la veille, ou de l’avant-veille. 

3- La récupération de l’appareil contractile 
Un muscle est majoritairement composé de protéines et de cellules (sans entrer d’avantage dans les détails). Sa récupération varie en fonction du traumatisme appliqué lors de la séance. Ainsi :
- Technique non traumatisante : seize à dix-sept heure pour un petit (biceps, triceps, abdominaux, mollets, avant-bras) muscle et vingt-quatre à quarante-huit heures pour un gros (quadriceps, ischio-jambiers, dorsaux, épaules, pectoraux)
- Technique traumatisante : la récupération devient bi-phasique (en « dent de scie »). Elle est quasiment totale quelques heures après l’entrainement, mais rechute à partir de onze heures, pour être totale en trente-trois heures.
Ces données sont intéressantes car elles permettent de déterminer, approximativement, le moment « idéal » pour retravailler un même muscle (éviter de l’entrainer lorsque sa force est réduite par une récupération partielle). 
 
4- La récupération articulaire et tendineuse 
Le temps nécessaire sera influencé par l’intensité de l’entrainement et par le traumatisme provoqué par l’enchainement des séances successives. Il est cependant possible d’accélérer la récupération articulaire par deux procédés : 

- La nutrition :
la prise quotidienne de 1.5g de glucosamine (750mg de glucosamine sulfate = 500mg de glucosamine) durant vingt-huit jours accélère la régénération articulaire de 40%. Il est également important de veiller à équilibrer le rapport acido-basique de l’organisme en s’assurant d’une consommation suffisante d’aliments basifiants pour tamponner l’acidité induite par les autres, car un milieu acide est propice à l’inflammation et donc aux tendinites. Une consommation d’oméga-3 marins de 2 à 3g (EPA/DHA) par jour, voire plus en fonction du rapport oméga-3/oméga-6 permet également de réduire l’inflammation. 

-  La décompression :
consiste à se suspendre durant trente secondes à une minute à la barre fixe, le plus rapidement possible après une séance afin de favoriser l’échange sanguin et la récupération articulaire. Cette stratégie peut également être employée le soir, avant le couché, afin de décompresser la colonne vertébrale (comprimée tout au long de la journée par une position assise ou debout) et accélérer, ainsi, la récupération. Profitez de cette position suspendue pour pencher (progressivement) la tête en avant, afin d’étirer les muscles érecteurs du rachis 
 
5- La récupération nerveuse 
C’est la plus lente et c’est celle qui sera généralement la cause de la stagnation. Une séance lourde de cuisse demande dix jours au système nerveux avant d’avoir pleinement récupéré. Ce sera donc sur ce dernier facteur de récupération qu’il conviendra de se focaliser durant la planification de l’entrainement, en prenant en compte l’environnement social et professionnel de chacun. Etant celle qui nécessite le temps de repos le plus long, il n’est pas judicieux d’exacerber sa fatigue par l’utilisation, hors cadre de l’entrainement, de stimulants, tels que la caféine.
Elle sera l’objet principal de réflexion dans cet article. 

II. GERER LA RECUPERATION 
1- Les principes de base à respecter 
Il est recommandé de prendre du repos entre les séances, afin de favoriser l’anabolisme, tout en limitant le catabolisme. Lorsque la fréquence d’entrainement d’un muscle doit augmenter, comme c’est le cas dans l’objectif de rattrapage d’un point faible, il est préférable de réduire, voire d’arrêter l’entrainement des muscles les plus développés. Toutefois, dans la mesure où les muscles en retard seront plus sollicités, il est judicieux de ne pas étendre le travail de rattrapage sur plus de quelques semaines consécutives. En effet, l’importante quantité d’entrainement à laquelle ces muscles sont soumis constitue un facteur traumatisant, pouvant conduire au surentrainement. 

2- Comprendre les courbatures 
Les courbatures sont des microtraumatismes provoquées par une répétition de contractions/étirements d’un muscle qui provoquent des fuites de calcium intracellulaire ainsi qu’une inflammation. Ces fuites culminent vingt-quatre à quarante-huit heures après l’entrainement et sont les sources des courbatures. Il y a de « bonnes » courbatures, généralement localisées au centre du muscle. En revanche, les « mauvaises » courbatures sont en principes situées à la jonction muscle/tendon.
Elles peuvent avoir différents origines :
- Instauration d’un nouvel exercice dans l’entrainement : apparition de courbatures à cause d’un étirement inhabituel
- Passage d’une résistance « molle » à une résistance « dure » : il s’agit généralement d’une courbature productive car elle est provoquée par un traumatisme musculaire plus important
- Résistance élastique : les courbatures sont en principe situées au centre du muscle et à la jonction muscle/tendon, à cause de l’important traumatisme provoqué par la négative accentuée
- La contraction : il s’agit de la courbature la plus productive car le microtraumatisme est le plus important. Mais c’est également celle qui sera le plus difficile à ressentir
- La brûlure : il s’agit, dans la plupart des cas, d’une « bonne » courbature, mais dont le potentiel anabolique est moins important que les autres
Pour plus d’information sur les courbatures, il est possible de consulter cet article en trois parties, rédigé par Michaël Gundill : http://www.superphysique.org/articles/380 
 
3- Réguler le temps de repos entre les séries

C'EST COMBIEN LE TEMPS DE PAUSE ENTRE LES SERIES ? 

Pour vous je ne sais pas mais pour moi, mes premières semaines de musculation étaient tellement euphorisantes et prometteuses de résultats que je n'ai pas arrêté un jour ouvrable et le WE j'étais malheureux ! Mon dieu, j'ai passé des heures et des heures à soulever, pousser, tirer des tonnes de fonte dans tous les sens avec tout le matériel disponible. Je ne laissais que peu de temps de pause entre les séries, de peur de rater quelque chose. Je voyais bien autour de moi, les autres qui avançaient au ralenti. Je trouvais même qu'ils discutaient beaucoup et s'entraînaient peu. Moi, je voulais des résultats...

Les années aidant mes pauses sont devenues plus longues et réfléchies. Il n'est pas évident de répondre à la question traditionnelle du débutant lorsqu'il commence un programme : 
- C'est combien le temps de pause entre les séries ? 
Lui dire la vérité : 
- C'est à toi de voir, suivant la fatigue consécutive à ta vie perso, au moment de la séance et à l'intensité que tu viens de mettre dans la série... 
C'est pas possible et il ne va pas comprendre, voir croire que vous voulez lui cacher quelque chose. Alors au débutant, on lui fixe des temps moyens suivant effectivement une intensité supposée et la méthode utilisée. Ce temps de pause varie de 1 à 2 minutes en général. Mais invariablement, il va revenir vous voir en moins de temps qu'il n'en faut pour vous dire :
- J'ai fini, je fais quoi maintenant ?

Bon mais pour nous qui sommes plus des débutants ? La réponse est la même : 
- Il faut prendre la récupération nécessaire pour pouvoir refaire la même série avec autant voir plus d'intensité.
Mais en théorie qu’est-ce qui détermine alors le temps de récupération entre les séries ? Je vais rester dans une explication générale pour ne pas alourdir le sujet : C'est le temps de reconstitution des différents substrats qui va déterminer le temps de récupération entre les séries. En musculation c'est la dégradation de la créatine phosphate qui va déterminer le temps de pause entre les séries. Les recherches ont montré qu’il faut plus de 8 minutes de récupération avant de pouvoir reproduire le même effort. La capacité à dégrader notre phospho-créatine dépend de notre niveau mais aussi de l’intensité que nous allons mettre à faire la série. Plus l'intensité sera élevée, plus le temps de repos sera long, que ce soit pour une série longue ou courte.

C'est pour cela qu'un débutant n'a pas besoin de pauses longues, il ne force pas encore. Mais je tiens à souligner qu'il est faux de dire que pour les séries longues le temps de pause doit être court. En fait plus la série est longue, plus il faut allonger le temps de récupération. Plus vous avez d'expérience et de muscles, plus le temps de récupération est prolongé.

4- Détecter à temps le surentrainement 
Le surentrainement peut se présenter comme une importante fatigue, entrainant une réduction des charges de travail sur une période plus ou moins longue. Il est possible de le définir comme « un désordre neuroendocrinien caractérisé par une réduction de la performance en compétition, l’inaptitude à maintenir la charge d’entrainement habituelle, une fatigue persistante, une réduction de la sécrétion de catécholamines, des problèmes de santé fréquents, une perturbation du sommeil et de l’humeur », MacKinnon, 2000.
Il convient de le distinguer d’une simple fatigue, qui peut se résorber en prenant quelques jours de repos consécutifs. La réduction de la performance doit s’étendre sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois. La durée nécessaire à la compensation de la fatigue sera dès lors plus importante, de l’ordre de plusieurs semaines, débutant par un repos complet, avant de reprendre l’entrainement avec des charges légères et une augmentation progressive de leur poids.

Les causes pouvant provoquer cet état sont diverses. Il pourrait apparaitre envisageable de les classer, de la plus, à la moins commune, dans cet ordre :
 
- Utilisation d’une charge ou d’une fréquence d’entrainement excessive par rapport aux capacités de récupération
- Nutrition inadaptée (carence en macronutriments, en micronutriment, ou un apport calorique insuffisant)
- Stress psychologique (provoqué par l’environnement personnel et professionnel)
- Problèmes médicaux
- Compétitions de haut niveau à fréquence élevée
 
Cependant, lorsque le surentrainement s’installe, il est déjà trop tard. Il est donc capital d’en détecter les premiers symptômes, le plus rapidement possible, afin d’apporter les corrections nécessaires à l’amélioration de la récupération.
 
Les symptômes sont les suivants :
- Chute des performances
- Nécessité de durées de repos plus longues
- Somnolence
- Irritabilité
- Troubles du sommeil
- Fatigue excessive et permanente
- Fragilité du système immunitaire
- Baisse du moral
- Perte de motivation
- Anxiété
- Réduction de la concentration
 
Lorsque plusieurs de ces facteurs surviennent, il est impératif de réduire l’intensité de l’entrainement, ou de prendre du repos, si l’état est déjà suffisamment avancé.

Il est possible d’établir une échelle de techniques d’entrainement classées par ordre décroissant de traumatisme musculaire (la première est la plus traumatisante, la dernière est la moins traumatisante) :

- 10(75%) + 20(60%) avec inroad important (donc utilisation d’intensification tel que les élastiques, les rest/pauses, le cheat, les répétitions forcées, étirement important), sachant que le dégressif en lui-même est déjà traumatisant
- 10(75%) + 20(60%) sans intensification
- 10 répétitions à 75%-80% avec intensification
- 10 répétitions à 75%-80% sans intensification
- 20 répétitions avec intensification et répétitions cheated à partir de 10 répétitions
- 20 répétitions sans intensification avec un mouvement strict
- 20 répétitions sans intensification et simple congestion (s’arrêter avant l’échec)
 
Le meilleur outil de prévention du surentrainement est le suivi régulier de la performance physique, de la planification de l’entrainement, cyclé en fonction d’éléments externes (nombre de séances ou de semaines d’entraiment par phase de cycle) et/ou d’éléments internes (état de santé et de récupération) et de l’alimentation. Pour cela, il est impératif d’entretenir un CARNET D'ENTRAINEMENT.
 
III. ACCELERER LA RECUPERATION 
1- Les séances de rappel 

 Une séance de rappel se compose de peu de séries, mais longues et légères. Une étude (Sayer, 2000) a rapporté une accélération de 24% de la récupération en exécutant 50 répétitions quotidiennement. Il y a cependant quelques règles à respecter afin que la séance de rappel améliore la récupération au lieu de traumatiser d’avantage le muscle :
- Utiliser des exercices d’isolation plutôt que des exercices de base
- Utiliser une machine ou une poulie plutôt que des poids libres
- Rester strict dans l’exécution du mouvement
- Ne pas faire plus de 3 séries par muscle
- Effectuer le rappel 24h à 48h après la séance
Il faut noter que les séries de 100 répétitions sont parfaitement adaptées à ce genre de séance. Pour rappel :
Les séries de 100 répétitions 
Technique:
Choisir un poids pour faire 25 répétitions sans forcer et faire le maximum de répétitions possibles à ce poids. Généralement, on arrive à 30-35 répétitions. Ensuite, prendre 5 secondes de repos avant de recommencer la série et chercher à atteindre 50 répétitions. Soit on décharge un peu de poids, soit on serre les dents et on continu en progressant de 10 répétitions après chaque repos de 5 secondes jusqu'à 100 répétitions.
Ne pas faire les séries de 100 répétitions sur un muscle qui vient de travailler ou qui travaillera le lendemain.
Avantages:
-Accélère la récupération entre deux entrainements ; c’est le format le plus efficace pour cela
-Augmente la densité cardio-vasculaire du muscle (congestion)
-Rattrapage génétique (muscle en "retard" à cause d'un manque de travail spécifique pendant la "jeunesse")
-Augmentation de l'endurance
-Amélioration de la définition musculaire locale par activation de la LPL (lipoprotéine lipase)
      
2- Les étirements 
Les étirements sont moins fatigants qu’une séance de rappel, mais sont également moins productifs lorsque l’objectif est l’accélération de la récupération. Leur pratique est également soumise à une controverse, car ils pourraient être susceptibles d’exacerber le traumatisme provoqué par la séance intense, datant de la veille, ou de l’avant-veille, au lieu de le résorber. Il est donc recommandé de ne pas excéder deux à quatre séries d’étirements doux et statiques, tenus durant quinze à vingt secondes. Il est préférable de pratiquer des automassages, à l’aide d’une bille de massage, d’une balle de tennis, d’un rouleau en mousse, d’un vibro-masseur, d’un électro-stimulateur et autre accessoire de massage.

3- Préserver la structure de recrutement neuromusculaire 
Chaque mouvement utilise une structure de recrutement neuromusculaire distincte. Exploitée à chaque entrainement, elle n’a pas le temps de récupérer pleinement et en arrive à se « griller ». Dès lors, les sensations musculaires s’estompent et la croissance avec. La stratégie consiste à effectuer un mouvement par séance et le changer à chaque séance. Pour cela, il est impératif de comprendre comment segmenter les muscles :

 Biceps : 
- coude en arrière du corps : travail du chef long (extérieur) = curl incliné banc presque plat 
- coude en avant du corps : travail du chef court (intérieur) = banc Larry Scott
Triceps :
- bras le long du corps : travail du chef médial et extérieur = pushdown poulie
- bras proche de la tête : travail du chef long (intérieur) = french press
Épaules :
- développé vertical : avant = presse 
- élévation latérale penché : arrière = élévation latérale à quatre pattes poulie
- élévation latérale debout : extérieur = élévation latérale poulie
Dos :
- largeur : grand dorsal, grand rond = tirage haut vertical 
- épaisseur : trapèzes et gouttière lombaire = tirage bas vertical, rowing 
Attention entre les deux positions il existe une multitude d’exercices… 
Pectoraux :
- haut : faisceau claviculaire = écarté
- bas : faisceau sternal = développé
Abdominaux :
- bas : droit de l’abdomen = relevés de jambes
- oblique : rotations latérales
- haut : droit de l‘abdomen = crunches
Mollets :
- debout : gastrocnémien extérieur et intérieur = chameau
- assis : soléaire (sous les gastrocnémiens) = assis
Ischio-jambiers :
- rapprocher les mollets des ischios = leg curls 
- relever le buste = soulevé de terre 
Quadriceps : pas de différenciation réelle
- squat ou fentes avant
- presse à cuisses
- hack squat     

Cette technique permet également d’entrainer un muscle plusieurs fois par semaine, en planifiant plusieurs séances, avec un angle d’attaque différent pour chacune d’elles. Le muscle n’a pas besoin d’avoir récupéré entièrement avant de subir une nouvelle sollicitation, aussi intense que la précédente, mais sous un autre angle.

4- Alterner l’intensité de l’entrainement 
Cette stratégie consiste à alterner les entrainements traumatisants, avec des séances moins traumatisantes, pour développer la masse musculaire de manière optimale, sans risquer le surentrainement. Ces dernières ne fatiguent pas le muscle et permettent même d’accélérer la récupération entre deux séances traumatisantes, tout en relançant la croissance musculaire.
a. Les facteurs traumatisants
- Le travail explosif
- La négative accentuée
- Le travail lourd
- Les techniques d’intensification (dégressif, cheated rep, rest/pause, stop & go, répétitions forcées, unilatéral)
- L’échec musculaire sur chaque série avec la même intensité (sans diminuer la charge au fil des séries)
- La tension d’étirement
- Les résistances « dures » (charges libres)
- La masse musculaire en jeu : l’entrainement des gros muscles est plus traumatisant que celui des petits
b. Les facteurs non-traumatisants
- Le travail léger
- Les répétitions strictes
- Les résistances « molles » (poulies et machines)
- La tension continue
- Le travail en congestion simple
- La brûlure

5- Prendre des bains au sel d’Epsom 
Plus connu sous le nom de sulfate de magnésium, il s’ajoute aux bains (durant au moins dix à vingt minutes), à hauteur de 200g à 400g. Il s’agit d’un excellent moyen de détendre les muscles et d’élever la quantité de magnésium dans l’organisme, car celui-ci est très bien retenu par ce procédé. De plus, il facilite la transpiration, contribuant à l’élimination des toxines et augmente la vasodilatation, pour une meilleure irrigation des muscles, facilitant l’apport en nutriments ainsi que la réduction de l’inflammation induite par l’effort. Les études ont rapporté des résultats satisfaisants avec une dose de 300g à 400g dans un bain de dix à vingt minutes pratiqué deux à trois fois par semaines après un entrainement.

6- Utiliser l’électrostimulation 
L’électrostimulation améliore la circulation sanguine et facilite la réparation des fibres musculaires détruites au cours de l’entrainement, utilisée à une fréquence de 1Hz à 9Hz (le mieux semblant être 5Hz) et à une intensité faible durant quinze à vingt minutes. 

7- La cryothérapie 
Il s’agit d’un massage en utilisant de la glace. Placez la glace sur le muscle et effectuez un mouvement circulaire durant cinq à dix minutes, avant d’élargir son diamètre. C’est une technique très efficace pour réduire l’inflammation et éviter le développement de pathologies inflammatoires (tendinites). Il est possible, pour un maximum d’efficacité, d’appliquer une source de chaleur sur le muscle après les massages de glace. Ce dernier ayant réduit l’afflux sanguin vers le muscle, la chaleur produira l’effet inverse, facilitant la récupération. Toutefois, cette alternance chaud/froid de devrait pas être utilisée en cas de blessure inflammatoire. Dans ce cas, n’utilisez que la glace.

8- Alternance douche chaude/froide 
Il convient d’alterner entre trente secondes d’eau froide et deux minutes d’eau chaude, à trois ou quatre reprises. Cette technique permet d’augmenter le flux sanguin et d’accélérer la récupération. Cependant, il est préférable de ne pas l’utiliser en cas de pathologie inflammatoire, car elle pourrait l’exacerber. Il est important de faire attention à la température de l’eau. Lorsqu’elle atteint les 35°C à 38°C, elle aura un effet relaxant, alors qu’elle réduira les tensions musculaires et les névralgies entre 40°C et 45°C.

IV. LE SOMMEIL 
C’est durant les premières heures de sommeil que le corps sécrète la plus grande quantité d’hormone de croissance de la journée. C’est donc à ce moment là que la réparation du traumatisme induit par l’entrainement est la plus effective et que la croissance survient. Un sommeil suffisant et de qualité sont donc de rigueur pour un développement musculaire optimal.

1- Favoriser la production d’hormone de croissance 
L’hormone de croissance a un potentiel anabolisant exceptionnel. Chez des sujets âgés, l’injection d’hormone de croissance a entrainé une réduction de 14% de masse adipeuse, contre une augmentation de 8.8% de masse maigre, sans activité physique ni régime particulier. Elle est naturellement sécrétée par l’organisme, avec un « pic » de production durant les premières heures de sommeil. A l’instar des autres hormones, son niveau est affecté par l’alimentation, l’hygiène de vie, l’état de santé physique et psychologique.

De nos jours, l’alimentation est loin d’être idéale, même pour un individu faisant « attention » à ce qu’il mange. Une grande quantité de produits « naturels » sont contaminés par des pesticides, des métaux lourds, des médicaments, leur profil lipidique est déséquilibré (trop d’oméga-6) à cause de l’alimentation du bétail (majoritairement du maïs). Les produits industriels contiennent d’importantes quantités de matières grasses hydrogénées (acides gras « trans »), d’additifs alimentaires, de sucres raffinés. La plupart de ces éléments sont des perturbateurs endocriniens ; c'est-à-dire qu’ils affectent l’équilibre hormonal dans le corps.

L’insuline interagit négativement avec la sécrétion d’hormone de croissance. Ainsi, lorsque le taux de l’une de ces deux hormones augmente, le niveau de l’autre diminue. L’insuline étant stimulée par les glucides, surtout lorsqu’ils sont raffinés (index glycémique élevé), il est judicieux d’éviter leur consommation lorsque l’on souhaite élever la libération d’hormone de croissance, c'est-à-dire, avant l’aller se coucher.

Toutefois, les recherches scientifiques récentes ont permis de montrer que les glucides n’étaient pas le seul élément affectant l’insuline. Certains aliments à index bas, tels que les protéines, mais surtout les produits laitiers, excitent également cette hormone. C’est surtout le cas des produits laitiers qui provoque son élévation à la manière d’une barre chocolatée, ce qui est énorme. Ce facteur est lié à la teneur en lactose de ces produits, dans la mesure où elle n’a pas été relevée avec des fromages à pâte dure, exempts de cette forme de glucide à index glycémique faible (lactose).

Concernant les protéines, l’impact sur l’insuline n’est pas excessif, mais présent. Il est particulièrement provoqué par la présence d’un acide aminé, la L-leucine. Un autre acide aminé ayant un tel effet est l’arginine.

Paradoxalement, la consommation d’acides aminés et spécialement de l’arginine, sont associés à une augmentation de la sécrétion d’hormone de croissance. Des micronutriments tels que la NADH et les vitamines B3 et B6 ont également affiché des effets positifs. L’efficacité d’une herbe utilisée dans la médecine indienne, la « Mucuna pruriens » a aussi été démontrée dans ce domaine.

Comme expliqué précédemment, l’activité physique courte et intense agit favorablement sur la libération d’hormone de croissance. En revanche, une activité dépassant les capacités de récupérations provoquera une libération trop importante de cortisol (hormone catabolisante), affectant négativement la sécrétion hormonale.

Que faut-il retenir ?
- Eviter les glucides peu de temps (idéalement, deux à trois heures) avant d’aller se coucher
- Eviter les produits laitiers contenants du lactose (lait, fromage blanc, yaourts) avant d’aller se coucher
- Pratiquer régulièrement une activité physique courte et intense
- S’assurer d’avoir une récupération suffisante et de qualité
- Consommer des protéines en quantité suffisante
- Utiliser un multivitaminé quotidiennement 

2. Favoriser la production de sérotonine 
Il s’agit d’une hormone régulatrice du sommeil, mais aussi de l’humeur, de l’anxiété et de l’appétit. L’un de ses précurseurs est l’acide aminé essentiel L-tryptophane. Bien qu’il soit apporté par l’alimentation, la dose moyenne quotidienne est très faible (de l’ordre de 0.25g à 1g). De plus, une infime partie est effectivement absorbée (environ 1%). Il se dirige vers le cerveau grâce à un transporteur, qu’il partage avec d’autres acides aminés (la L-tyrosine, la L-phénylalanine, la L-valine, la L-leucine et la L-isoleucine). Leur présence risque d’entraver le transport du L-tryptophane, ce qui est particulièrement problématique dans le cadre d’une haute consommation en protéines, tel que c’est le cas en musculation.

Phénomène des sociétés modernes : Une sécrétion élevée de l’insuline chassera les acides aminés présents dans le sang, laissant le champ libre au L-tryptophane pour occuper le récepteur et avoir d’avantage de chance d’être assimilé par l’organisme. Il s’agit, en partie, d’un facteur explicatif des comportements des sociétés modernes, qui consiste à consommer de grande quantités de produits enrichis en sucres raffinés (pizza, glaces, gâteaux,...) en cas de déprime. L’importante augmentation du taux d’insuline par ces produits favorisera l’assimilation du L-tryptophane et donc la synthèse de sérotonine, résorbant partiellement l’état dépressif, mais favorisera par la même occasion l’entrée des nutriments dans les tissus (musculaires et adipeux). Un élément partiellement explicatif de l’épidémie d’obésité actuelle est ici pointé du doigt.

De plus, cet acide aminé, étant essentiel, est impliqué dans la fabrication de vitamines (notamment du groupe B) et d’acides aminés, lorsqu’ils ne sont pas apportés de manière externe, en quantité suffisante.
La prise d’un complément alimentaire composé de L-tryptophane peut dès lors s’avérer judicieux, car une alimentation enrichie en cet acide aminé réduira les probabilités de conflits avec les autres sur les récepteurs. La prise d’un complément à hauteur de 500mg à 3g peut constituer une bonne base de départ, à ajuster en fonction des résultats. Toutefois, des doses élevées se sont avérées moins efficaces que des doses faibles à modérées. Ceci s’explique par l’activation d’une enzyme (tryptophane pyrrolase), libérée par le foie et destructrice de cet acide aminée. Sa sécrétion s’élève en cas d’augmentation du cortisol (stress, anxiété, dépression,...) ou de consommation excessive de L-tryptophane. C’est ainsi que des études ont rapporté une correction d’une déficience de sérotonine avec une prise régulière de 500mg à 1.5g de L-tryptophane avant d’aller se coucher.
La production de sérotonine est également favorisée par les vitamines du groupe B, ainsi que les oméga-3 et le magnésium. Ce dernier peut avoir un effet laxatif, il est donc important de choisir une forme ayant une bonne biodisponibilité. Le glycérophosphate de magnésium, suivit de près par le bisglycinate de magnésium, sont des sels ayant rapporté très peu d’effets secondaires (laxatifs). Il est en revanche recommandé d’éviter le chlorure de magnésium et le lactate de magnésium, qui sont acidifiants (contrairement aux autres formes qui sont alcalines). Il est également possible d’associer ce minéral à de la vitamine B6 pour faciliter son absorption. L’adjonction de taurine peut être judicieuse, car elle facilite le retour du magnésium dans les cellules lorsqu’il en sort (en cas de stress par exemple). 

3- Les phases du sommeil 
Phase 1 : Il s'agit de la phase initiale du sommeil, qui se compose de la somnolence, la relaxation musculaire et la respiration profonde. Cette étape peut durer de dix secondes à dix minutes.

Phase 2 : C'est la phase où la fréquence cardiaque ralentit et où la température du corps diminue. Il s'agit d'une période de sommeil léger qui dure habituellement de dix à vingt minutes. Dans cette deuxième étape, le corps se prépare à entrer dans un profond sommeil.

Phase 3 et 4 : Ces deux étapes sont les stades de sommeil profond, avec la phase 4 plus intense que la 3.

Phase 5 (REM) : REM, en anglais, signifie « rapid eye movment » (« rapide mouvement de l’œil », en français). Il s’agit de la phase de sommeil durant laquelle le rêve se produit. A ce stade, le cerveau devient plus actif et la fréquence cardiaque augmente. En outre, cette étape peut être divisée en quatre sous-catégories: Période 1, dure dix minutes, les périodes de 2-4, peut durer de quatre-vingt-dix minutes à deux heures.

4- Installation d’une ambiance propice au sommeil réparateur 
- Le niveau de luminosité doit être le plus faible possible. La pénombre favorise l’endormissement. En effet, la lumière peut perturber les phases 3 et 4 du sommeil, les plus réparatrices.
- Bien entendu, l’absence totale de bruit est préférable. Certaines personnes trouvent cela trop « calme » et peu rassurant. Il est possible de mettre un peu de musique douce en fond.
- Il semble que la température idéale pour favoriser le sommeil profond soit de 18°C.
- Les tons de verts, bleus, marrons, beiges sont reposants et facilitent l’endormissement, contrairement à des couleurs plus vives qui peuvent énerver, même inconsciemment.
- L’idéal serait d’éliminer complètement l’usage du réveil. Si toutefois, vous pensez ne pas pouvoir vous en passer, il est possible de l’éloigner du lit afin d’être obligé de se lever pour pouvoir atteindre le bouton « OFF » de l’alarme. Il est préférable d’en choisir un qui soit peu bruyant (éviter le « TIC-TAC ») et peu lumineux (ou masquer la clarté), dans le but de ne pas perturber le sommeil.
- Dans la période qui précède le coucher, il est recommandé d’éviter de pratiquer des activités stressantes, ou de s’exposer aux rayonnements d’un ordinateur ou d’un téléviseur. Il est préférable de lire un livre, ce qui facilitera l’endormissement. Si vous planifiez des séances d’étirements doux et statiques, vous pouvez les inclure à ce moment-là.
- La consommation de boisson peu de temps avant le coucher obligera, dans la majorité des cas, à se lever durant la nuit. Cet éveil de l’organisme, bien que de courte durée, suffira à arrêter la production naturelle de sérotonine, réduisant la qualité du sommeil. Il est donc préférable d’effectuer une nuit continue, sans interruption.
- L’organisme s’habitue à des cycles de sommeil. Il est recommandé de planifier des heures fixes de coucher et de levé identiques, que ce soit en semaine ou le week-end.

En conclusion, il est capital de réaliser que la croissance musculaire dépend essentiellement de deux éléments. D’abord, de l’intensité de stimulation à laquelle le muscle est soumis. Ensuite, de la capacité de l’organisme à récupérer de cette stimulation. C’est principalement sur ce second facteur que le culturiste « naturel » doit focaliser son attention. En récupérant rapidement et complètement, il sera en mesure de s’entrainer plus souvent et plus intensément et progressera plus rapidement. 
En revanche, lorsque les séances s’enchainent sur une récupération partielle, c’est la porte ouverte au surentrainement, à la stagnation, voire à la régression. Ne négligez sous aucun prétexte les capacités de récupération de votre organisme et il vous le rendra !
 
Ecrit par Yves Gasser & Frédéric Fonta

Sources :
- Méthode Delavier 1 & 2 par Gundill/Delavier aux éditions Vigot
- http://www.nutranews.org/article.php3?id_rubrique=24&id_article=501
- http://www.nutranews.org/article.php3?id_rubrique=24&id_article=47
- http://www.lanutrition.fr/bien-comprendre/les-complements-alimentaires/les-…
- http://www.carevox.fr/nutrition-regimes/article/serotonine-l-antidepresseur…http://www.carevox.fr/nutrition-regimes/article/serotonine-l-antidepresseur…
- http://www.t-nation.com/free_online_article/sports_body_training_performanc…http://www.t-nation.com/free_online_article/sports_body_training_performanc… 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Gasser Yves &amp; Fonta Frédéric
  • : Vous pourrez retrouver sur ce blog l'ensemble des articles rédigés par Gasser Yves, préparateur sportif à Perpignan, Champion de France, d'Europe et 3ème Monde Masters WPF 1997/1998, en étroite collaboration avec Fonta Frédéric, ainsi que diverses données relatives à l'entrainement ou la diététique. Bonne lecture à tous!
  • Contact

Recherche